Ce progrès s’explique par la mise en œuvre du « projet d'amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition » (PASAN), appelé également « Sehatr'asa hanatsarana ny antoka ara-tsakafo sy ny fanjarian-tsakafon'ny zaza amam-behivavy » (SAHAZA), entre 2019 et 2024. Ledit projet est mis en œuvre par l’ONN et les 3 ministères en charge de l’Agriculture et de l’Elevage, celui de la Santé publique ainsi que le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, sur un financement du Gouvernement japonais à travers l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
Bilan positif
Outre la baisse conséquente du taux de malnutrition chronique, le projet PASAN/SAHAZA enregistre des résultats positifs après 5 années de mise en œuvre. La diminution des cas de maladies diarrhéiques en fait partie, à en croire Tanaka Kaori, représentante résidente de la JICA à Madagascar. « Davantage d’enfants mangent désormais des aliments variés », ajoute la coordonnatrice nationale de l’ONN. En général, le changement de comportements en matière de nutrition, l’amélioration de la diversification alimentaire des femmes et des enfants ainsi que la réduction de la prévalence de la diarrhée chez les enfants constituent les résultats obtenus. A cela s’ajoute le renforcement du cadrage politique et du système de gouvernance de la nutrition. Tout cela grâce aux activités multisectorielles bien coordonnées entreprises.
Au terme du projet, le comité conjoint de coordination a tenu sa 5ème et dernière réunion, hier au Carlton, Anosy. Une occasion de lancer la réflexion sur la prochaine phase, laquelle débutera cette année même. Cette prochaine phase permettra de poursuivre les efforts déjà déployés, afin d’avoir plus d’impacts sur la nutrition des mères et des enfants. Pour ce faire, il faudra renforcer les capacités des acteurs nationaux et locaux, étendre l’approche multisectorielle dans d’autres Régions, ainsi que promouvoir l’innovation et l’utilisation des technologies développées durant le projet...
P.R.