Publié dans Société

Sécurité alimentaire - Vers de terre et lombricompost font leurs preuves

Publié le lundi, 27 mai 2024
L’inoculation de vers de terre dans des parcelles peut améliorer la productivité agricole, selon les résultats des recherches L’inoculation de vers de terre dans des parcelles peut améliorer la productivité agricole, selon les résultats des recherches

Pratiqués par des centaines de familles de paysans producteurs dans la Région d’Analamanga. Les vers de terre sont des organismes clés du sol qui fournissent une multitude de services écosystémiques pour améliorer l’agriculture et assurer la résilience du système aux changements globaux. Ils peuvent être utilisés pour la fabrication de lombricompost, un fertilisant organique permettant à la fois d’augmenter le rendement et d’améliorer durablement les propriétés physico-chimiques et biologique du sol. Jean De Dieu Razafindrakoto, paysan producteur dans le Fokontany de Tsienimasoandro, dans la Commune d’Imerintsiatosika, en témoigne. « Je pratique l’élevage de vers de terre et j’utilise le lombricompost pour mes activités agricoles depuis 2019. Depuis, j’ai constaté que le sol devient de plus en plus fertile et la récolte s’améliore d’année en année. De plus, le délai de conservation des produits agricoles est moins limité avec l’utilisation du lombricompost, combiné avec d’autres engrais organiques », nous confie cet agriculteur disposant de 15a de surface cultivée. « Auparavant, un tiers des tomates et pommes de terre récoltés sont pourris, toujours à cause de l’utilisation d’engrais chimiques. Mais depuis que nous optons pour le lombricompost, un genre d’engrais amélioré, il y a moins de légumes abimés », ajoute-t-il. Pour obtenir du lombricompost, les agriculteurs fabriquent du pré-compost, servant de repas pour les vers de terre qu’ils élèvent dans des bacs.

Innovations fondées sur la nature
Focus sur la valorisation des espèces autochtones de vers de terre. Ces dernières sont indispensables tant pour la fertilité des sols que pour le lombricompostage et la lombriculture. De nombreux chercheurs, représentants des ministères ainsi que ceux des bailleurs se sont réunis au Carlton, Anosy, le 23 mai dernier, lors d’une journée d’échanges et de réflexion intitulée « innovations fondées sur la nature : vers de terre et lombricompost pour la durabilité agricole et la sécurité alimentaire ».
« Les avantages tirés des vers de terre et du lombricompostage sont moins connus à Madagascar. Mais avec les deux projets mis en œuvre, à savoir "AFD-GDN" et "Innov’Earth", davantage de paysans producteurs œuvrant dans l’agriculture, l’élevage et la pêche en sont conscients », avance Manoarifetra Raminoarison, chercheur auprès du Laboratoire des Radio-Isotopes (LRI) de l’Université d’Antananarivo. « Les agriculteurs enregistrent une hausse de leurs rendements de 100 kg à une tonne et demi par hectare, grâce au lombricompst. Le projet "Innov’Earth" cible jusqu’ici les petites exploitations tropicales, garantissant l’autoconsommation et la sécurité alimentaire des ménages », ajoute Malalatiana Razafindrakoto, chercheur au LRI. La mise en œuvre de ces deux projets se font conjointement avec le LRI, l’Institut de recherche pour le développement et le Centre de recherche agronomique pour le développement.
Recueillis par P.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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