Publié dans Société

Naufrage de pirogues sur le lac Alaotra - 5 corps repêchés, une mère et ses deux enfants introuvables

Publié le vendredi, 31 mai 2024

Drame pour les 8 occupants de deux pirogues au cours d'une navigation sur le lac Alaotra, vers 4h du matin, mercredi dernier. De très violents coups de vent ont surpris les passagers en cours de route, faisant chavirer et sombrer ainsi les deux frêles embarcations et entraînant les premières et la marchandise dans le fond.

Du coup, les autorités locales ont déclenché les recherches. Ce n'était seulement que dans la journée d'hier que celles-ci ont finalement porté leurs fruits.

C'était dans ces circonstances que les secours ont pu repêcher 5 corps des victimes des eaux du lac. Ce sont des habitants d'Ambatosoratra, et de sexe masculin. Il s'agit respectivement de Toky (3 ans), Andrinirina (14 ans), Faniry (27 ans), Patrick (27 ans), enfin de Maurice (54 ans). Par ailleurs, trois autres victimes demeurent introuvables dont la prénommée Céline et ses deux enfants dont Papouse et Odon. Malgré cela, aucun autre complément d'informations n'a été encore divulgué, du moins pour le moment.

Mais revenons donc sur les dramatiques faits. Tout a alors commencé vers 4h du matin, mercredi dernier lorsque les 8 victimes ont quitté Analatsivaha, Commune d'Anororo, District d'Amparafaravola, à l'issue de travaux de champ.

A part les passagers, les pirogues ont transporté chacune 50 kg de paddy.

Et si l'un des esquifs avait 5 passagers à son bord, l'autre 3. Destination : Ambatosoratra, dans le District d'Ambatondrazaka.

Alors que les piroguiers n'ont parcouru que 10 kilomètres, le vent s'est levé avec une telle violence qu'il a fait chavirer l'une des deux pirogues. Devant une telle tragédie, la panique s'empara des pauvres passagers de l'autre barque. Mais très rapidement, leur embarcation s’est renversée et les malheureux se sont noyés à leur tour. Aucune exploration n'a été faite le jour du drame. Elle n'a démarré que le jour suivant, et ce, après que les proches des victimes ont informé les autorités par téléphone à propos des intempéries survenues en pleine navigation des victimes. Lors de l'intervention des secours, ces derniers n'ont plus rencontré qu'une pirogue vide en train de voguer sur les eaux du lac, hier. Plus aucun doute. Les premiers ont réalisé que le drame a emporté les occupants de la petite embarcation. Aussitôt après que l'équipe de sauveteurs ont pu repérer puis finalement ramener les 5 dépouilles des victimes sur la terre ferme, ces dernières ont pu être déjà transportées à Ambatosoratra. En revanche, toujours aucune nouvelle des trois autres personnes qui se sont noyées durant le bourrasque qui a balayé le lac. L'enquête suit son cours.

 

Franck R

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Editorial

  • Tout feu, tout flamme !
    Au propre comme au figuré, la Grande île brûle. A Madagasikara, le climat sec et chaud est synonyme de feu. D’une part, les feux de brousse viennent d’une pratique culturale, une tradition ancestrale depuis des générations, la culture sur brûlis, le « tavy ». Il consiste à brûler un espace précis ou délimité en pleine forêt de l’Est ou en pleine savane de l’Ouest, une étendue prévue pour la prochaine culture. Et la tradition ou la pratique se perpétue de génération en génération. Le drame, elle déborde vers des activités criminelles et destructrices. Les feux de brousse, des actes criminels, dévastent le pays. La légendaire forêt de l’Est, avec la vitesse de destruction des feux tous les ans, ne sera d’ici peu qu’une histoire ancienne. Les efforts des responsables au niveau du département de l’Environnement et du Développement durable pour sauvegarder la forêt semblent dépassés par les tragiques évènements.

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