Le commandant a demandé un coup de main de ses homologues de la Capitale pour arrêter l'agent de sécurité. Et ce fut chose faite. "L'homme fut repéré sur les lieux publics et ne s'était guère attendu à ce que les gendarmes venaient l'y cueillir sans problème. Il n'a guère opposé aucune résistance à son arrestation", expliquaient deux sources au niveau de la Gendarmerie à Betongolo et à Antsirabe. Récemment encore, le suspect est emmené de facto dans la ville d'Eaux où il devra être soumis à une enquête à la Gendarmerie. De son côté, le CB de Gendarmerie d'Antsirabe se frotte les mains : "Je crois que la mission de la Gendarmerie se termine avec l'arrestation de l'agent de sécurité. On ne lui connait aucun proche dans la Capitale. Il est le dernier suspect encore en liberté mais dont on a finalement mis un terme à sa cavale depuis le début de l'enquête sur cette affaire", déclare en substance le commandant. Et de poursuivre : "Le déferrement du concerné n'est pas encore prévu ce jour", croit savoir notre interlocuteur.
Rappelons que trois autres suspects de l'affaire ont été déjà écroués depuis le déclenchement de l'enquête. Il s'agit de la mère de l'intérmédiaire ou "mpanera tany" en cause, celle-ci également fixée, ainsi que la sœur de cette dernière avaient été placées sous mandat de dépôt pour complicité au meurtre, à la prison d'Antsirabe. Et c'était dans l'enceinte de leur propriété que les gendarmes, à la suite de leur investigation, ont décelé et déterré le corps sans vie de l'ex-employée de la Commune d’Antsirabe.
Mais retraçons brièvement les faits. Tout a démarré par une affaire de transaction de terrain. D'après un renseignement, c'est cette même "mpanera tany", qui a proposé de vendre son soi-disant terrain à l'ex-salariée de la Commune d'Antsirabe. Et que cette dernière aurait déjà payé la rabatteuse" à 80%.
Mais le 12 septembre 2023, l'affaire a brusquement basculé dans l'horreur, date à laquelle l'ex- secrétaire au sein de la Commune d'Antsirabe était venue rencontrer personnellement l'intermédiaire chez celle-ci, le 12 septembre, date pendant laquelle le drame s'est déroulé.
La victime s'était rendue sur place afin, semble-t-il, de finaliser les dossiers administratifs de la transaction avec la "mpanera". Malheureusement pour la pauvre fonctionnaire dupée, le terrain promis est simplement loin d'exister. Car au lieu d'une affaire conclue et la joie d'une perspective d'acquisition, c'était au contraire la mort qui l'attendait chez cette intermédiaire.
C'est chez cette dernière que l'ex- employée de la Commune d’ Antsirabe a succombé à la suite d'un étouffement à l'aide d'un sachet noir scotché. D'ailleurs, le sachet en question aurait été retrouvé encore sur la victime lorsque les gendarmes l'ont exhumée dans un coin de la cour de la propriété de cette "mpanera" et les siens.
Une source a avancé que cette dernière aurait cru que la victime aurait emmené une forte somme sur elle au moment où la première était venue chez elle pour peaufiner les paperasseries.
La disparition subite de Harisoa Jouzier Noelina depuis cette date a suscité de vives inquiétudes chez ses proches, mais aussi ses collègues à la Commune.
Mais l'enquête menée par la Gendarmerie a finalement porté ses fruits. Le corps de la victime avait été finalement retrouvé mais enterré dans la cour de la maison de cette "mpanera".
Il faut savoir que l'ex- employée de la Commune urbaine d'Antsirabe, vivait avec sa fille. Et que c'est cette dernière qui a informé sinon donné l'alerte aux autorités locales après qu'elle eut constaté que sa mère avait disparu, le 12 septembre 2023.
Franck R.