Publié dans Société

Banc du Leven Nosy Be - Un bateau de pêche kényan pris en flagrant délit

Publié le mardi, 09 juillet 2024

Le pillage des ressources de Madagascar continue malgré la grande vigilance de l’Etat. Selon le ministère de la Pêche et de l’Economie bleue (MPEB), un bateau de pêche battant pavillon kényan a été pris en flagrant délit au Banc du Leven, à 87 km au nord-ouest de Nosy Be dans le Canal de Mozambique, lundi dernier.

C’est l’équipe du Centre de surveillance des pêches (CSP) qui a pu relever cette infraction commise en pleine zone économique spéciale (ZES) de Madagascar en cours du contrôle effectué par bateau de surveillance Atsantsa. L’équipage de l’embarcation MAAB AQUA en infraction – 14,25 mètres de longueur, 4,98 mètres de largeur et d’une puissance de 160 chevaux – est composé de trois Kényans et de cinq Sri-lankais.

Vérification faite, l’équipage n’a pas pu produire aucun document officiel délivré par Antananarivo attestant de leur autorisation. Ces pêcheurs étrangers ne sont donc en possession d’aucune licence de pêche valide pour leur activité dans les eaux territoriales malagasy.

Des poissons fraîchement pêchés comme des requins avec leurs ailerons pesant 250 kg et des requins congelés pesant 150 kg avec des espèces protégées car menacées d’extinction ont été trouvés à bord. D’autres quantités de poissons congelés l’ont été également. Ces pêcheurs étrangers se sont servis de filets et de palangre.

Toute pêche illégale dans la ZES de Madagascar est punie d’une amende de 900 millions à 2,1 milliards d’ariary, selon les dispositions de l’article 91 de la loi 2015-053 du 3 février 2016 portant code de la pêche et de l’aquaculture modifiée par la loi 2018-026 du 26 décembre 2018. Le bateau étranger en flagrant délit et son équipage ont été arraisonnés à Nosy Be pour la suite de la procédure.

La pêche illicite, non déclarée et non réglementée (dite pêche INN) représente l’une des menaces pour les écosystèmes marins et l’économie bleue. L’équipe du jeune ministre Tsimanaoraty Paubert Mahatante fait de la lutte contre ce fléau au détriment de la population malagasy l’un de ses chevaux de bataille. Des équipements de surveillance modernes continuent d’affluer pour renforcer la lutte.

 

M.R.

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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