Publié dans Société

Meurtres en série - Un mois d'août sanglant

Publié le dimanche, 01 septembre 2024

Sans doute, août dernier était- il le mois le plus meurtrier de 2024. Au moins, il fut marqué et ensanglanté par une série de trois meurtres, les uns aussi atroces que les autres. Il a démarré comme nous l'avons vu par ces enlèvements de 5 personnes, des collecteurs de produits, filière riz à Marotsipohy, Anjozorobe, le 5 août dernier. L'affaire s'est malheureusement terminée en une effroyable effusion de sang lorsque les ravisseurs ont exécuté quatre victimes, jeudi dernier. Et pourtant, ces assassinats odieux se produisaient juste à un moment où les proches des victimes venaient de payer la rançon dont on ignore si c'était en totalité, soit le montant de 200 millions d’ariary, ou du moins une partie seulement.

L'affaire s'est rapidement développée avec l'injonction par le chef de l'Etat afin de retrouver à tout prix les assassins. Ce fut chose faite. Le week-end dernier, les forces de Gendarmerie, Police et militaire ont réussi à mettre le suspect le plus redouté dans l'affaire. Il s'agit du tristement célèbre Ratex ou encore Rakom, qui fut arrêté avec quelques-uns de ses acolytes à Beronono- Anjozorobe, le week-end dernier.
Autre meurtre qui suscitait à la fois colère et indignation totale, celui qui a emporté Frédéric Marimoutou, ce chef d'entreprise d'exportation d'origine réunionnaise de 62 ans à Toamasina, la nuit du 19 août dernier.
Après plus d'une semaine d'enquête acharnée, la Police a fini par identifier puis arrêter les suspects dans l'affaire. L'un d'eux, un ex- militaire "Zazavao" de 22 ans ainsi que sa copine de 18 ans. Vendredi dernier, le couple avait été placé sous mandat de dépôt à Ambalatavoahangy, depuis. En revanche, ses deux co -accusés, des agents de sécurité d'un hôtel sis près de l'endroit du crime, ont obtenu une liberté provisoire, en marge de leur accusation de non -assistance à personne en danger.
Pourquoi l'implication de ce "Zazavao" ? Ce dernier est multirécidiviste, donc potentiellement dangereux. Il a séjourné en prison par deux fois, d'abord pour deux accusations de meurtre. Sitôt remis en liberté, il a vandalisé la voiture d'un particulier, fait qui l'a reconduit à une nouvelle incarcération.
Le soir du drame, sa victime, comme à ses habitudes, a bu un coup dans un bar qui lui est familier et où le suspect a travaillé avant qu'il n'intègre l'Armée.
Proxénète à ses heures, il louait sa petite amie aux amateurs de chair fraiche pour les clients riches et autres ressortissants étrangers venus au bar. Le Réunionnais serait alors un gibier aux yeux du couple en cause. Mais on ignore ce qui s'est produit entre Frédéric et la fille car ils ont eu de violents échanges verbaux, situation qui aurait poussé l'ex- Zazavao à tuer la victime, lui tailladant le cou.
Autre crime atroce du mois précédent, celui qui a coûté la vie dans un incendie volontaire, une femme de 35 ans ainsi que son enfant de 4 ans, qui furent brûlés vifs,  faits survenus lundi dernier sur un site de gisement informel d'or à  Antanimbary, District de Maevatanàna.  Les victimes mouraient des suites de complications liées à leurs atroces brûlures.
Mais l'auteur présumé des faits avait été arrêté puis jeté en prison le week-end dernier. Une affaire de querelle d'eau, nécessaire au tri du métal précieux, l'aurait poussé à assassiner les victimes.
F.R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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