L'affaire s'est rapidement développée avec l'injonction par le chef de l'Etat afin de retrouver à tout prix les assassins. Ce fut chose faite. Le week-end dernier, les forces de Gendarmerie, Police et militaire ont réussi à mettre le suspect le plus redouté dans l'affaire. Il s'agit du tristement célèbre Ratex ou encore Rakom, qui fut arrêté avec quelques-uns de ses acolytes à Beronono- Anjozorobe, le week-end dernier.
Autre meurtre qui suscitait à la fois colère et indignation totale, celui qui a emporté Frédéric Marimoutou, ce chef d'entreprise d'exportation d'origine réunionnaise de 62 ans à Toamasina, la nuit du 19 août dernier.
Après plus d'une semaine d'enquête acharnée, la Police a fini par identifier puis arrêter les suspects dans l'affaire. L'un d'eux, un ex- militaire "Zazavao" de 22 ans ainsi que sa copine de 18 ans. Vendredi dernier, le couple avait été placé sous mandat de dépôt à Ambalatavoahangy, depuis. En revanche, ses deux co -accusés, des agents de sécurité d'un hôtel sis près de l'endroit du crime, ont obtenu une liberté provisoire, en marge de leur accusation de non -assistance à personne en danger.
Pourquoi l'implication de ce "Zazavao" ? Ce dernier est multirécidiviste, donc potentiellement dangereux. Il a séjourné en prison par deux fois, d'abord pour deux accusations de meurtre. Sitôt remis en liberté, il a vandalisé la voiture d'un particulier, fait qui l'a reconduit à une nouvelle incarcération.
Le soir du drame, sa victime, comme à ses habitudes, a bu un coup dans un bar qui lui est familier et où le suspect a travaillé avant qu'il n'intègre l'Armée.
Proxénète à ses heures, il louait sa petite amie aux amateurs de chair fraiche pour les clients riches et autres ressortissants étrangers venus au bar. Le Réunionnais serait alors un gibier aux yeux du couple en cause. Mais on ignore ce qui s'est produit entre Frédéric et la fille car ils ont eu de violents échanges verbaux, situation qui aurait poussé l'ex- Zazavao à tuer la victime, lui tailladant le cou.
Autre crime atroce du mois précédent, celui qui a coûté la vie dans un incendie volontaire, une femme de 35 ans ainsi que son enfant de 4 ans, qui furent brûlés vifs, faits survenus lundi dernier sur un site de gisement informel d'or à Antanimbary, District de Maevatanàna. Les victimes mouraient des suites de complications liées à leurs atroces brûlures.
Mais l'auteur présumé des faits avait été arrêté puis jeté en prison le week-end dernier. Une affaire de querelle d'eau, nécessaire au tri du métal précieux, l'aurait poussé à assassiner les victimes.
F.R.