Publié dans Société

Site archéologique de Teniky - Des liens anciens avec l’Iran mis en lumière

Publié le dimanche, 15 septembre 2024

Une perspective fascinante sur les anciennes connexions culturelles entre Madagascar et l'Iran. Le site archéologique de Teniky, situé dans le massif de l'Isalo, District d'Ihosy, Région d’Ihorombe, a récemment attiré l'attention des chercheurs pour ses particularités architecturales uniques, suggérant des connexions insoupçonnées entre Madagascar et l'Iran entre le Xe et le XIIe siècle de notre ère. Selon une publication sur le site web du magazine « Science et Vie » vendredi dernier, celui-ci a évoqué que cette récente découverte archéologique à Madagascar « pourrait profondément modifier notre compréhension des échanges culturels et commerciaux de l’océan Indien au Moyen Age ».

Des fouilles archéologiques conduites depuis 2021 par une équipe internationale de chercheurs, sous la direction de Guido Schreurs de l’Université de Berne (Suisse), ont mis au jour des structures taillées dans la roche, incluant des terrasses artificielles, des niches et des murs en pierre sculptée. Ces caractéristiques sont non seulement uniques à Madagascar, mais présentent également des parallèles significatifs avec les constructions zoroastriennes de la région de Fars en Iran, laissant entrevoir un échange culturel potentiel qui mérite d'être exploré. Les similitudes frappantes entre les niches taillées de Teniky et celles trouvées dans des sites zoroastriens en Iran soulèvent des questions intriguantes sur les influences architecturales transcontinentales. Bien que cela semble indicatif d'échanges ou d'interactions, la nature de ces connexions reste incertaine. La présence de constructions à plus de 200 kilomètres de la côte indique également des mouvements de populations et des échanges culturels complexes.
Implications pour l'histoire du peuplement de Madagascar
Ces découvertes récentes incitent à reconsidérer les modèles de peuplement traditionnellement établis pour Madagascar. Avant cette recherche, le site de Teniky avait été attribué à des influences portugaises, mais des analyses approfondies suggèrent une origine plus ancienne et diversifiée, possiblement liée à des colons ayant des racines culturelles en Iran. Selon  Chantal Radimilahy, archéologue, cette nouvelle découverte changerait certainement les points de vue sur ce site historique. « Auparavant, le site de Teniky a été indiqué comme une création portugaise ». Les résultats des recherches effectuées récemment « nous permettent donc d'apporter une nouvelle connaissance sur l'histoire de Madagascar ». Des datations au carbone 14 situent ces constructions entre le Xe et le XIIe siècle, et des fragments de céramiques chinoises et sud-asiatiques trouvés sur le site confirment l'idée que la Grande île participait activement aux échanges commerciaux dans l'océan Indien à cette époque. Cela souligne le fait que Teniky était un carrefour potentiel d'interactions multiculturelles.
Conservation et enjeux contemporains
Malgré son inclusion dans le parc national de l'Isalo, le site archéologique de Teniky fait face à des menaces telles que le vandalisme et les pillages, compromettant la préservation de ses caractéristiques uniques. La conservation de ce site est cruciale non seulement pour préserver son héritage culturel, mais également pour continuer à élucider les mystères de l'histoire ancienne de Madagascar et ses connexions avec d'autres civilisations. La protection du site de Teniky requiert des efforts concertés à la fois au niveau local et international. Il est vital de sensibiliser le public à l'importance de ce patrimoine et d'impliquer les communautés locales dans des efforts de préservation. Cela pourrait également servir à promouvoir le tourisme culturel, ce qui offrirait un soutien économique, tout en garantissant la protection de ce trésor archéologique.
Recueillis par Nikki Razaf

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Editorial

  • En pis !
    On s’attend au pire. La pluie tarde à tomber. Pour des raisons qui échappent au commun des mortels, « madame » boude. Jusqu’à hier tard dans la nuit, elle n’a pu arroser les sols ici-bas ni verser ce bien trop précieux devenu si rare ces derniers temps. De mémoire d’homme, un septuagénaire, soixante-seize ans pour être précis a déclaré qu’il ne se souvient point d’avoir vécu un janvier sec du moins en ce début du premier mois de l’année. Naturellement et habituellement voire climatiquement parlant, le premier des douze de l’année, censé être la période où la pluviométrie accuse une densité la plus élevée, subit une sécheresse troublante. C’est en principe le mois le plus humide de l’année.

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