Publié dans Société

Violent incendie à Tanjombato - Les victimes désemparées 

Publié le lundi, 14 octobre 2024

Le quartier d'Ambaniatsimo à Tanjombato a été le théâtre d'un violent incendie aux conséquences matérielles désastreuses, vers minuit, vendredi dernier. Là, c'est une petite usine de fabrication de meubles qui a pris feu. L'intensité des flammes était telle qu'elles n'ont laissé que ruines et désolation sur une superficie couvrant 800 m2, et ont même touché, sans gravité trois autres constructions voisines de l'atelier, selon les pompiers. Ces derniers affirment avoir pu quand même empêcher les flammes  de détruire les propriétés voisines de cette menuiserie, et ce, au prix d'un travail acharné, qui durait 6h de temps avant qu'ils ne puissent éteindre complètement le feu.

Ce qui dénote complètement avec les  déclarations des locataires victimes, qui ont tout perdu dans ce sinistre. "Tout ce que j'ai acquis durant des années dont ma maison, a été réduit en cendres en quelques heures seulement. Tout ça à cause du feu qui a démarré de  cette menuiserie", s'insurge une mère de famille dépossédée, une ex- journaliste. Et de poursuivre : "Tous les objets de valeur dont l'ordinateur dans  lequel est mémorisé l'équivalent de 15 ans de travail, sans parler des téléphones ont été tous détruits".

La plaignante déplore le fait que le propriétaire de ladite menuiserie n'était venu à l'endroit qu'après quelques heures. "Toutefois,  les flammes ont déjà attaqué ma maison", renchérit la propriétaire victime. Il y a quelques années de cela, elle a déjà subi des dommages, ceux de ses clôtures, toujours à cause d'un autre incendie ayant touché cette même menuiserie. Visiblement, elle en a beaucoup après aussi aux employés, lesquels elle reproche de n'avoir rien fait pour tenter de mâter le feu, mais au contraire s'étaient contentés uniquement d'assister à la scène de désolation depuis une rue adjacente.

De sources convergentes, cela fait la troisième fois consécutive que cette menuiserie en cause, avait été la proie d'incendie dévastateur, ces 5 dernières années. De leur côté, les pompiers soulignent qu'une négligence et un défaut de précautions,  dans le domaine sécuritaire concernant certains équipements et autres installations sensibles à la chaleur, donc au départ d'un feu, serait à l'origine de ce sinistre.

L'emplacement de ladite menuiserie sise au milieu d'un réseau étriqué d'habitations, qui ne sont séparées de cette première que d'un étroit couloir d'à peine 5 mètres, expliquerait cette grande facilité d'un drame similaire à s'y produire. A cela s'ajoute les accumulations à l'endroit d'objets et autres produits très inflammables, si l'on ne parle que des stocks de bois ou surtout de l'huile qu'un camion vient y déposer quotidiennement. Bien entendu, les nuisances sonores induites aux bruits incessants des marteaux, des travaux de soudure, tapages qui débutent dès les premières heures de la matinée jusqu'à la tombée de la nuit, ou encore les vibrations engendrées par les chocs des cargaisons de bois jetées sans ménagement au sol par les manutentionnaires au service de ladite menuiserie handicapée par une insuffisance de sécurité incendie, impactent les fondations, et ont beaucoup affecté aussi, sinon tapent sur les nerfs de ces particuliers. Ils tirent la sonnette d'alarme à l'endroit du pouvoir en place pour se pencher sur la situation de ces plaignants.

 

Franck R.

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Editorial

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    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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