Publié dans Société

Approvisionnement en eau - Des ménages servis mais…

Publié le lundi, 14 octobre 2024
Malgré la bonne marche de camions citernes, des problèmes persistent  Malgré la bonne marche de camions citernes, des problèmes persistent 

Actuellement, l'approvisionnement en eau constitue un enjeu majeur pour de nombreux ménages dans la Capitale. Et bien que des progrès notables aient été réalisés, des difficultés persistent. Selon le dernier bilan du Centre de coordination des opérations (CCO), jusqu'à 748 m3 d'eau potable ont été distribués par 21 camionnettes dans la ville d'Antananarivo. Ce chiffre témoigne d'un approvisionnement efficace dans certains quartiers, où 51 bonbonnes ont été remplies, certaines même plusieurs fois dans la journée.
Cependant, cette avancée est ternie par la présence d'intrus qui profitent des ressources destinées aux résidents. En effet, les files d’attente sont gonflées par des gens venant d’autres quartiers. Ceux-ci sont pour la plupart des revendeurs d’eau et n’hésitent pas à apporter des dizaines de bidons « jaunes ». Cette pratique lèse ainsi les véritables habitants à qui est destinée la livraison d’eau effectuée par des camions citernes, comme c’est le cas à Ambohimangakely. « Ces pirates n’hésitent pas à semer le trouble dans la file d’attente afin de créer le chaos », a indiqué un père de famille. D’autres ont également témoigné de l’existence de camionnettes remplies de bidons qui font également une razzia au niveau des points d’eau, en ne laissant que des miettes pour la population. Les autorités devraient voir cela de près avant qu’il y ait des blessés dans cette « bataille de l’eau ». « Certes, des gens s’amenant en voiture et même en véhicule « plaques vertes » se déplacent pour chercher de l’eau à la fontaine publique, mais ils sont toujours raisonnables et respectent les autres. De plus, ils résident dans les environs et on connait tous dans la même galère. Ce sont les individus avides d’argent et profitant du malheur des autres qui nous désolent », a indiqué Hary R.
La distribution d’eau fait donc ses preuves en résolvant temporairement les problèmes endurés dans différents quartiers. Cependant, la coordination au niveau des points d’eau devra également être vue de près par les autorités. Il s’agira d’élargir les lieux à desservir et le nombre de camions-citernes mis en service. Ainsi, il serait possible de garantir un accès équitable à l'eau pour tous les habitants, tout en évitant que les plus vulnérables ne soient les derniers servis dans cette lutte acharnée pour se procurer de cette ressource vitale.
Nikki Razaf

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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