Les circonstances du drame semblaient être totalement absurdes. D'abord, elles mettaient en cause les deux camions. Car en se croisant, ces derniers s'étaient télescopés, presque de front. La violence du heurt était telle que les deux poids-lourds se sont déviés brusquement de leur trajectoire respectif de façon à ce qu'ils se mettaient à travers de la route, selon une source au niveau d'une unité de la Gendarmerie à Andoharanofotsy. Pendant que le choc fut ainsi inévitable entre les deux mastodontes, voilà que le minibus de Soatrans, a déboulé en trombe de nulle part. « La vitesse avec laquelle le minibus était lancé était telle que le chauffeur, dans un ultime réflexe pour éviter de percuter les poids-lourds accidentés, qui lui barraient alors la voie, a essayé de passer en catastrophe à travers la petite brèche située à l'arrière d'un camion. Mais comme le passage était si étroit, le taxi-brousse s'encastrait, à son tour, lui aussi sous l'arrière du mastodonte », commente cette source.
Là aussi, le choc fut très brutal. En témoigne la destruction totale et spectaculaire de la partie droite de la carrosserie du minibus, là où se trouvaient ses passagers victimes.
Actuellement, deux chauffeurs dont celui du taxi-brousse de SOATRANS et son homologue camionneur ont été placés en garde à vue au bureau de la Gendarmerie, tandis que le troisième a dû être hospitalisé.
Cet accident a provoqué ce samedi-là un embouteillage monstre sur cette portion de la RN 7, dans la banlieue sud de la capitale. En attendant, les enquêteurs sont aussi sur le point de déterminer la responsabilité de l'accident, et les propriétaires de ces trois véhicules utilitaires impliqués ne seraient pas en reste.
Franck R.