Publié dans Société

Mialy Rajoelina, championne de lutte contre les violences - Plus de 10.000 survivantes prises en charge depuis 2019

Publié le lundi, 25 novembre 2024



Des avancées palpables en quelques années. Les choses se sont améliorées depuis que la Première dame Mialy Rajoelina a été choisie comme championne de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) en 2019. Depuis, davantage de victimes osent briser le silence et dénoncer les cas de violences, tout comme leurs entourages. La mise en place des centres d’écoute, d’orientation et de prise en charge intégrée des survivantes de violences a impacté positivement dans la lutte. Une quarantaine de centres de ce genre sont actuellement opérationnels dans tout le pays, selon les informations recueillies.
Pour le centre de prise en charge intégrée de l’association Fitia, localisée à Mahamasina, les chiffres en disent long sur les efforts déployés. « Le centre s’assure d’un soutien psychologique et garantit le redressement des survivantes de violences, afin qu’elles puissent de nouveau avoir confiance en elles. Depuis la création du centre en 2019 jusqu’en octobre 2024, 13.854 cas de violences y sont recensés. 10.496 victimes ont été prises en charge et ont reçu divers soutiens en développement personnel, gestion, planification familiale ou encore en formations professionnelles en couture et broderie, ou en cuisine », rapporte la championne de lutte contre les VBG et non moins présidente fondatrice de l’association Fitia.

Moins de cas devant le Parquet
En baisse. Le Parquet du Tribunal d’Antananarivo enregistre cette année moins d’affaires de VBG, objets de poursuite judiciaire, par rapport à celles des années précédentes. « Si l’on a compté 50 cas de violences sexuelles par mois auparavant, ce chiffre mensuel a baissé jusqu’à 12 actuellement », avance une responsable. Depuis le mois de janvier jusqu’en octobre de cette année, 643 cas y sont recensés, dont 211 violences psychologiques, 199 sexuelles et 177 physiques et 58 économiques. Une victime sur 5 est âgée de moins de 18 ans. La majorité des victimes, soit plus de 90 %, étant de femmes, selon les informations recueillies. Pour sa part, la Brigade féminine de proximité (BFP) auprès de la Police nationale note une hausse du nombre de prise en charge en 6 ans.
Ces progrès significatifs peuvent s’expliquer par le leadership et l’engagement de la Première dame dans la lutte. Outre les centres d’écoute et de prise en charge, les éléments de la BFP sont répartis dans toutes les régions, favorisant les signalements. La chaîne pénale spéciale pour la lutte contre les VBG est également opérationnelle depuis quelques années. Depuis, les auteurs de viols sont incarcérés à Tsiafahy, et non à Antanimora. Aussi, la loi n° 2019-008 relative à la lutte contre les VBG a changé la donne, depuis la prévention jusqu’à la répression, en passant par la prise en charge et la réparation des victimes. Cependant, beaucoup restent à faire puisque la violence reste un fléau à Madagascar, notamment pour les femmes. Plus d’un tiers de filles et femmes de 15 à 49 ans en ont subi. Certaines continuent à subir des violences en silence…
P.R.

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Editorial

  • Signal fort (II)
    Selon la décision de l’UNESCO, les forêts humides de l’Atsinanana de Madagasikara ont été retirées de la liste du patrimoine mondial en péril. Cette décision fait suite à une amélioration de ces forêts, grâce à des efforts de gestion et de protection. Quoiqu’on dise notamment du camp adverse qui tente toujours de relativiser sinon banaliser les efforts accomplis, il s’agit d’un signal fort témoignant le redressement du pays.

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