Publié dans Société

Protection des enfants - Le mariage précoce est loin de disparaître

Publié le vendredi, 06 décembre 2024

Mariées dès les premières menstruations, c’est encore le destin de nombreuses filles dans certaines Régions de Madagascar. Selon un rapport récent du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), près de 48 % des femmes malagasy âgées de 20 à 24 ans, et même en deçà, ont été mariées ou ont cohabité avec un homme avant l'âge de 18 ans, avec des proportions particulièrement préoccupantes dans le sud de l’île. Là-bas, la tradition veut souvent que les jeunes filles soient mariées tôt, non seulement pour des raisons culturelles mais aussi en raison des conditions économiques qui poussent certaines familles à marier leurs filles afin de réduire les charges financières. Cette pratique abominable est souvent accompagnée de violence domestique et d'une santé reproductive compromise, augmentant ainsi les risques de maladies et de complications liées à la grossesse.

 

Face à cette réalité alarmante, plusieurs organisations dont « MenEngage » s'impliquent activement pour lutter contre cette pratique et collabore avec le ministère de la Population et celle de la Justice pour sensibiliser les communautés. Afin de toucher le maximum de personnes, « MenEngage » a organisé cette semaine des rencontres avec des représentants d'églises et ceux des communautés locales à travers Madagascar afin de sensibiliser et d'encourager l'opposition au mariage précoce. Les initiatives incluent aussi des programmes de soutien psychologique et des formations diverses pour aider les jeunes filles 

et leur famille, leur permettant ainsi de saisir l'importance de l'éducation et de l'autonomisation. C’est le cas des actions à venir dans diverses Régions comme Vakinankaratra, Atsinanana et Androy, entre le 16 et le 20 décembre, afin de renforcer les capacités des communautés à combattre le mariage précoce. 

Le mariage précoce est un fléau qui continue d’affecter des milliers de jeunes filles à Madagascar et il est essentiel que cette lutte continue et s’intensifie, impliquant tous les acteurs de la société. L’objectif étant de créer un avenir où chaque enfant, quelle que soit son origine, puisse grandir en toute sécurité, jouir de ses droits et réaliser son plein potentiel. 

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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