Publié dans Société

Noël à Antananarivo - Entre traditions et ajustements budgétaires

Publié le vendredi, 13 décembre 2024

Ambiance festive. A l'approche de la fête de Noël, les rues d'Antananarivo prennent une allure joyeuse, avec des magasins décorés. Les familles se préparent à cet évènement en recherchant des objets de décoration, vêtements et cadeaux pour marquer cette période. Les mères de famille, particulièrement occupées, sillonnent les marchés et magasins à la recherche des articles essentiels pour les festivités, notamment des vêtements et des chaussures pour leurs enfants. Malgré une hausse des prix, de nombreux malagasy parviennent à trouver des solutions pour maintenir la magie de Noël. Dans les quartiers populaires comme Analakely et Andravoahangy, les prix sont souvent plus abordables.

Cela attire une large clientèle à la recherche de bonnes affaires. Mbola et Hanta, deux mères de famille interrogées, témoignent des hausses de prix cette année. « Les prix des aliments et des vêtements ont augmenté. Mais étonnamment, ceux des objets de décoration pour la fête de Noël sont restés relativement stables ». En effet, un sapin de Noël standard dans ces marchés populaires se vend autour de 15.000 ariary. Quant aux guirlandes lumineuses, elles varient de 3.500 ariary à 10.000 ariary, ce qui reste accessible pour la classe moyenne.

Equilibre

Cependant, pour ceux qui préfèrent des articles un peu plus sophistiqués, certains magasins, notamment à Behoririka, proposent des sapins en papier à partir de 15.000 ariary, mais leur prix peut grimper jusqu’à 40.000 ariary selon la taille et la qualité. Les décorations LED sont très prisées cette année. On peut mentionner, à titre d’exemple, un arbre de Noël équipé de piles qui coûte environ 20.000 ariary. Les prix des packs complets, comprenant sapin, boules, guirlandes lumineuses et autres accessoires, sont également variés. A Ankadindramamy, par exemple, un pack complet est proposé à 65.000 ariary. En ce qui concerne les vêtements, les friperies restent la solution la plus économique. Liza, une vendeuse à Andravoahangy, indique que « les friperies attirent de plus en plus de femmes en quête de robes de bonne qualité à prix modérés, allant de 15.000 à 30.000 ariary ». Les chaussures, notamment les talons simples, sont également populaires, avec des prix fixés entre 15.000 et 20.000 ariary à Ambodin'Isotry. Pour les enfants, les prix des vêtements les plus simples commencent autour de 25.000 ariary, une fourchette de prix raisonnable pour les familles malagasy à la recherche de tenues de Noël. Ainsi, malgré la hausse générale des prix, les habitants de la capitale continuent de trouver des moyens pour préparer un joyeux Noël, alliant traditions et économies, dans un esprit de solidarité et de partage.

 

Carinah Mamilalaina 

Fil infos

  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile
  • Direction Générale de l’ARAI - Un homme de l’intérieur prend les rênes
  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

A bout portant

AutoDiff