Les regards sont maintenant rivés à La Réunion où un prisonnier de Tsiafahy, impliqué dans la
sulfureuse affaire liée aux saisies d'or du pays à l'étranger il y a quelques années de cela, se serait exilé dans cette île voisine, alors qu'il devra comparaître encore devant le Tribunal pour répondre de ses actes face à plusieurs autres dossiers brûlants dont on l'incrimine également, selon nos sources.
Certes, dans la même foulée, plusieurs autres personnes incriminées dans cette sale affaire, ont été aussi traduites devant la Justice puis jetées en prison, depuis, et ce, à la suite de l'affaire liée au trafic d'or malagasy. La marchandise a ensuite été saisie à l'étranger dont 73 kg à Johannesburg, et 43 kg aux Comores. La plupart des accusés croupissent à Tsiafahy. Ces couronnements traduisent la ferme volonté et les efforts des dirigeants en place pour endiguer le phénomène lié aux exportations illicites de l'or du pays à l'étranger. Mais c'est là que le bât blesse.
Et revenons dans le vif du sujet, l'exil sinon la fuite présumée de ce prisonnier de Tsiafahy à La Réunion. D'après nos informations, le nom du présumé fugitif, considéré comme l'une des pièces maîtresses de l'affaire, a été mentionné plusieurs fois dans cette affaire. C'était par exemple le cas lors d'une discussion houleuse entre une femme d'affaires, qui est actuellement aussi sous les verrous pour une série de magouilles, et l'ancien ministre de la Justice. Et un enregistrement sonore de leurs conversations, aurait été largement diffusé sur les réseaux sociaux, à l'époque.
Mais comment le détenu, après sa condamnation, est-il parvenu à sortir, non seulement de sa cellule à Tsiafahy, mais ensuite du pays ? D'après nos sources, il aurait demandé une liberté provisoire, qui lui fut alors accordée en septembre 2022. Et la première chose que le prisonnier a fait, c'est de prendre un avion pour La Réunion. Ce qui ne manque pas d'étonner plus d'un, vu son rôle avéré dans les exportations illégales de l'or malagasy en Afrique du Sud et aux Comores, sans parler aussi de l'ampleur des autres poursuites qui pèsent encore sur ce prisonnier de Tsiafahy.
Faut-il rappeler à cet effet des directives du Chef de l'Etat malagasy, qui recommande notamment de durcir les sanctions à l'encontre des trafiquants des ressources du pays. L'on tire ainsi la sonnette d'alarme à toutes les entités de répression telles que le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) ou encore le Pôle anti-corruption ou PAC.
Raison de plus pour donner l'alerte, il se trouve que l'amie intime ainsi que le frère du fugitif sont frappés d'une interdiction de sortie du territoire ou IST. Or, à nos informations de préciser que cela ne les empêcherait pas de faire encore des allers-retours entre Madagascar et l'île sœur. Pour cela, ils sont soupçonnés de reprendre en main, sinon à leurs comptes les sales activités du détenu de Tsiafahy, selon toujours nos sources.
F.R.