Publié dans Société

Environnement - 90 % de la couverture forestière primaire détruits 

Publié le lundi, 16 décembre 2024

La déforestation mondiale est l'un des défis environnementaux les plus pressants de notre époque. Et dans la majorité des cas, l’homme est au cœur de ce sinistre. Le rapport « Madagascar Protected Area Outlook 2024 », présenté par le Consortium des aires protégées de Madagascar, apporte des révélations alarmantes sur la situation critique des forêts de l'île. En effet, l'analyse des 109 aires protégées terrestres du Système des aires protégées de Madagascar (SAPM) révèle une réalité préoccupante : près de 90 % de la couverture forestière primaire ont été détruits principalement en raison des activités humaines, notamment l'agriculture, la coupe de bois et l'exploitation des ressources naturelles. Selon les projections, sans intervention notable, la moitié de la couverture forestière restante pourrait disparaître d'ici 2026.

 

Un trésor en péril

Les causes de cette déforestation sont variées et interconnectées. L'expansion de l'agriculture de subsistance, souvent pratiquée sans une gestion durable, conduit à la déforestation. De plus, l'exploitation illégale des ressources forestières et le développement non planifié des infrastructures aggravent la situation. Ces activités mettent en danger non seulement les forêts elles-mêmes, mais également les espèces qui dépendent de ces habitats pour survivre. 

La richesse biologique de Madagascar est à la fois sa fierté et sa vulnérabilité. Environ 90 % des espèces sauvages qui y vivent ne se trouvent nulle part ailleurs sur la planète. Cependant, cette biodiversité est menacée par la destruction de son habitat. Des espèces emblématiques comme le « Sifaka » soyeux, qui sont déjà classées comme en danger critique, risqueraient de disparaître si des mesures immédiates ne sont pas prises pour protéger leur habitat naturel. 

Renverser la tendance 

Les aires protégées jouent un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité de Madagascar. Elles servent de refuges pour de nombreuses espèces menacées et contribuent à la régénération des écosystèmes. Dès lors, renforcer la gestion de ces zones protégées devient une nécessité impérieuse. Les efforts pour restaurer les habitats à l'intérieur des aires protégées et promouvoir un développement durable à leur périphérie sont des étapes essentielles pour inverser la tendance actuelle. Il est encore temps d'intervenir et de redresser cette situation alarmante. L'avenir des forêts de Madagascar et la survie de sa biodiversité dépendent d'un engagement collectif. Pour cela, il faut un appui technique et financier accru qui doit être octroyé aux unités de gestion des aires protégées. Cet appui inclut la formation du personnel et l'amélioration des infrastructures. Une meilleure gestion permettra non seulement de protéger la biodiversité, mais aussi d'améliorer les conditions de vie des communautés locales. En parallèle, il faut promouvoir des pratiques agricoles durables. Enfin, il est essentiel de mobiliser la communauté internationale pour soutenir les efforts de conservation à Madagascar. 

La lutte contre la destruction des forêts doit être abordée comme un défi collectif nécessitant des actions immédiates et coordonnées. Il est possible de renverser cette tendance et de préserver ce patrimoine unique pour les générations futures. « Ensemble », par des actions concrètes, une gestion renforcée, et un soutien international, nous pouvons écrire un nouveau chapitre pour les forêts de Madagascar et la biodiversité qu'elles abritent. L'espoir réside dans notre capacité à agir maintenant.

 

Nikki Razaf

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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