Les faits sont survenus la nuit du 12 décembre dernier et concernent une entreprise privée sise à Ambohimahitsy. Elle fut la cible d'un détournement de fonds, soit une somme de 40 millions d’ariary prévue pour le paiement des employés, selon une source. Des suspects dans l'affaire, qui sont au nombre de trois, ont été épinglés, depuis. Et l'un d'entre eux n'est autre que le gardien, pourtant considéré comme un homme de confiance aux yeux de son employeur, selon toujours nos sources. Il fut arrêté le lendemain même des faits, à la suite de l'aide d'un chien pisteur par les enquêteurs. Nous y reviendrons encore. Quant aux deux autres, ils sont des complices du suspect principal.
Pourquoi le soupçon pèse ainsi sur ce gardien ? Lors de la « casse » du bureau de ladite société, les gendarmes constatent que les caméras de vidéosurveillance ont été toutes mises hors service, sinon délibérément détruites. « Or, seul le gardien en cause connait leurs emplacements dans le local », rapporte-t-on. Et preuve de son implication supposée, le chien renifleur de la Gendarmerie n'a pas voulu bouger devant son domicile. Une perquisition effectuée à l'endroit a permis de trouver des liasses de billets, soit 180.000 ariary. La poursuite de l'enquête a conduit ensuite les gendarmes sur la piste d'un ami de l'agent de sécurité en cause. Lors de l'arrestation de ce dernier, les Forces de l'ordre lui ont trouvé la somme de 1,6 millions ariary, donc une partie de l'argent volé. A son tour, cet autre suspect dans l'affaire dénonce le troisième larron. Cependant, celui-ci a pris rapidement la fuite. Mais les éléments d'une unité spéciale de la Gendarmerie l'ont rattrapé, tôt lundi matin dernier. Le fugitif était ainsi tombé à son tour dans le filet. Et pas les mains vides ! Il avait sur lui 15,2 millions d’ariary.
Les éléments sommaires du dossier indiquent que ce sont les complices du gardien, qui se sont occupé de la destruction des caméras de surveillance, et ce, à la suite d'une sollicitation du gardien. Une tâche qui a préludé au fractionnement du coffre contenant les salaires. Les deux larrons ont agi parfaitement incognito grâce au port de masques et de bonnets de laine.
Si les liquidités saisies sur les suspects ont été remis à l'entreprise, ces derniers seront bientôt déférés au Parquet.
Franck R.