Publié dans Société

Incendie à Ranomafana - Le noyau dur du parc épargné

Publié le mercredi, 08 janvier 2025
Les bénévoles sur le terrain, armés de courage et de détermination, œuvrent pour sauver le parc national Les bénévoles sur le terrain, armés de courage et de détermination, œuvrent pour sauver le parc national Crédit photo : fournie

Le parc national de Ranomafana est en proie à un incendie dévastateur depuis quelques jours. Selon les dernières estimations, « près de 50 hectares de végétation ont été ravagés par les flammes ». Cette catastrophe, survenue dans une aire protégée, a rapidement suscité une réaction des autorités locales et nationales. Un responsable au sein du ministère de l'Environnement et du Développement durable a expliqué que « il y a eu deux foyers d'incendie distincts dans la région. Le premier incendie a eu lieu à Sahamalaotra et a été rapidement maîtrisé. Le second s'est déclaré à Amboditanimena.  « Plus de 1000 personnes ont été mobilisées pour éteindre l'incendie et éviter sa propagation. Dans le cadre de cette lutte, des stratégies de prévention ont été mises en œuvre. Parmi celles-ci, la mise en place de coupe-feu, utilisé pour freiner l’avancée des flammes. Malgré l’intensité des feux, les autorités ont souligné que « aucune zone sensible comme les noyaux durs ou les réserves biologiques n’a été touchée ». De plus, la zone forestière d'Ifanadiana, voisine du parc, n'a pas été affectée. Une fois l'incendie maîtrisé, Madagascar National Parks procédera à l’évaluation des zones brûlées et d’éventuels dommages.
Législation
Hier, l’opération CCO Feux, coordonnée par le ministère de l'Environnement et du Développement durable, le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes et plusieurs départements concernés, a débuté. Le ministre Max Fontaine se rendra sur le terrain aujourd'hui pour évaluer l’impact de l’incendie et superviser les opérations en cours. L'incendie à Ranomafana soulève également la question de la législation sur les feux de végétation à Madagascar. L’ordonnance n° 60-127 du 03/10/60 stipule que « les incendies volontaires dans les forêts protégées sont punis d'une peine d'emprisonnement de cinq à dix ans. Cela inclut les zones telles que les parcs nationaux, les réserves naturelles et les stations forestières ». Selon l'article 38, même en cas d'auteur inconnu, « les collectivités locales sont pénalement responsables des incendies ayant lieu dans leurs territoires, qu’ils soient causés par imprudence ou par négligence ».
Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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