Publié dans Société

Transformation agricole - Andry Rajoelina lance le pari de l’autosuffisance alimentaire

Publié le jeudi, 23 janvier 2025

Le Président de la République, Andry Rajoelina a lancé hier la Concertation nationale pour la transformation agricole à Madagascar, un événement marquant au Centre de conférence international (CCI), situé à Ivato. Devant des responsables gouvernementaux, des gouverneurs, des parlementaires et des acteurs du secteur agricole, il a exposé les objectifs d'une réforme destinée à atteindre l’autosuffisance alimentaire du pays.

Andry Rajoelina a mis en avant l’importance de l’agriculture pour l’économie malgache, soulignant que 80 % de la population vit de ce secteur et que 23 % du PIB provient des zones rurales. Dans son discours, il a rappelé que la « transformation agricole » était une priorité pour lutter contre la pauvreté et encourager un développement durable centré sur l’humain.

Le Chef de l’Etat a évoqué les nombreux défis auxquels l’agriculture malgache fait face, à commencer par le changement climatique, notamment la sécheresse persistante dans la Région d’Alaotra-Mangoro. Au-delà des phénomènes climatiques, il a pointé des pratiques néfastes comme les feux de brousse et la déforestation, soulignant l'importance d’un changement de mentalité pour accompagner cette transformation. Il a appelé à cultiver une « mentalité porteuse de développement » pour valoriser l'effort et la productivité.

Depuis 2019, sous la direction de Rajoelina, des réformes profondes ont été mises en place, et les résultats commencent à se faire sentir. Le taux de croissance de la production agricole, qui était de 3,7 % en 2022, a atteint 6,2 % en 2024. Le Président vise désormais une croissance de 9,5 % en 2025. Pour atteindre cet objectif, le Gouvernement mise sur plusieurs mesures concrètes, comme l'augmentation des investissements dans le secteur, avec le projet « Riz+ » financé à hauteur de 250 millions de dollars par la Banque mondiale.

Le Président de la République a également annoncé la construction de nouvelles infrastructures, telles que des barrages et des canaux d’irrigation pour soutenir la production, notamment de riz. L'amélioration de l'accès aux semences hybrides et aux outils modernes est également une priorité, avec l’objectif de doubler la production de riz grâce à des semences capables de produire jusqu’à 11 tonnes par hectare, contre 3 tonnes actuellement. Selon le Président, Madagascar, déjà troisième plus grand producteur de riz en Afrique, pourrait alors voir son classement évoluer.

En complément, un programme de cartographie et de distribution d’images satellites sera lancé pour mieux répondre aux besoins des agriculteurs et suivre l’évolution des exploitations agricoles. Ce programme vise à optimiser la distribution des semences et des engrais pour accroître la productivité.

Andry Rajoelina a conclu son discours en appelant à l’engagement collectif de la Nation. Il a pris l'exemple du Japon pour souligner que seul un changement de mentalité global permettra à Madagascar de réussir sa transformation. « Madagascar a désormais une vision, un objectif, et un Président qui dirige. Croyez-moi, Madagascar sera sauvé », a-t-il conclu, en réaffirmant son engagement pour l’autosuffisance alimentaire et la lutte contre la pauvreté.

La Rédaction

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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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