Publié dans Société

Commissaire Ranaivoson - Le silence total sur son assassinat en 50 ans

Publié le mardi, 11 février 2025

« Le 12 février 1975, un mercredi, aux alentours de 13 heures et demie, il recevait une balle en pleine case thoracique, tout près de son cœur. Le projectile sortait par son dos et terminait sa lancée dans le mur où il s’enfonçait pour ne plus être visible que du bout. Du sang se répandait à profusion dans la chambre. Pour tenter de calmer sa femme, notre père avait encore le temps de dire qu’il allait bien avant de s’effondrer ».

Tel est le récit de l’un des fils du commissaire Ranaivoson, celui qui était tué, lui aussi, à son logement et bureau à Ankorahotra Antananarivo, le lendemain de l’assassinat du colonel Richard Ratsimandrava à Ambohijatovo-Ambony. Beaucoup de documents avaient été subtilisés à son domicile, le bureau provisoire du Commissariat du deuxième arrondissement, après sa mort le 12 février. Ce jour-là, des individus non identifiés s’étaient introduits par effraction dans la maison.

Le commissaire Ranaivoson avait alors 57 ans. Il laissait une veuve et quatorze orphelins (sept filles et sept garçons). D’après sa famille, le haut gradé de la Police nationale, dont des éléments avaient supprimé le colonel, était tout simplement un témoin gênant. Le commissaire était mort en service commandé. En effet, il avait le courage d’ouvrir immédiatement l’enquête sur le drame d’Ambohijatovo-Ambony dont le cinquantenaire a été commémoré hier.

Personne ne connaît non plus l’identité du tueur du commissaire ni le vrai mobile de son élimination. Le silence du corps d’appartenance de la victime est le plus pesant pour sa famille qui a attendu de l’Etat un geste symbolique en son hommage en sa qualité de membre des Forces de l’ordre, tué en plein service commandé. Les proches ne comprennent pas non plus pourquoi la Police nationale ne s’est jamais manifestée dans ce sens.

L’ordonnance 75-012-O/D portant amnistie a été promulguée le 15 mai 1975. Son article premier dispose en ces termes : « A l’exception de l’assassinat, la tentative d’assassinat et la complicité de ces crimes commis sur la personne du colonel Richard Ratsimandrava et autres, sont amnistiés les faits constituant des fautes disciplinaires, des infractions d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ainsi que les infractions connexes commises en décembre 1974, janvier et février 1975 ». Le tueur du commissaire Ranaivoson et les complices du criminel n’étaient donc pas amnistiés. Mais qui ils étaient ? That is the question.

La Rédaction

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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