Publié dans Société

Homicide volontaire à Mahamasina - Un chauffeur de taxibe écope de 20 ans de prison ferme

Publié le lundi, 03 mars 2025
Le sort réservé à ce chauffeur de taxi-be doit servir de leçon aux autres Le sort réservé à ce chauffeur de taxi-be doit servir de leçon aux autres

Alors qu’on l’a cru être jetée aux oubliettes, voilà que l'affaire concernant un accident particulièrement meurtrier ayant coûté la vie, en janvier 2024 à Mahamasina, à un jeune scootériste prénommé Mickaël Nambinintsoa Randrianavalona (18 ans), se remet brusquement sur le devant de la scène. En effet, ce n'est seulement hier que le tribunal a finalement prononcé la sentence : 20 ans de prison ferme, peine associée à une amende de 23 millions d'ariary pour homicide volontaire à l’endroit du chauffeur de 44 ans  de taxi-be de la ligne 154 en cause ! Le juge a donc balayé la thèse d'un accident de la circulation comme motif de la poursuite.

Notons que le procès sur cette affaire a été prévu le 6 février 2024. A l'époque,  B.Andrianavalona, le père de feu Mickaël n'a pas caché son septicisme : "J'ai eu vent que nous n'obtiendrons jamais gain de cause parce que le taxi-be en question appartiendrait à un officier général. Nous nous remettons donc au Chef de l'Etat pour défendre notre cause car c'est nous qui sommes endeuillés et afin que justice soit faite devant la perte de notre fils", déclare le père de famille. Ce dernier a décidé de ne pas avoir d'avocat. Il était visiblement embarrassé. En cause, on lui interdisait de se rendre au Parquet pour suivre de près l'évolution du déferrement du conducteur concerné. Finalement, on lui a donné le feu vert après qu'il a livré ses impressions devant les médias.

Pour un bref rappel des faits,  le  taxi-be Mercedes Benz de la ligne 154 en cause a roulé en provenance d'Ankadimbahoaka et s'est pointé à Mahamasina où se trouvait déjà Mickaël. Ce dernier était le témoin des tentatives de fuite chez le conducteur de taxi-be à un moment où d'autres scooters étaient lancés à sa poursuite. Là, Mickaël décida d'intervenir. Il voulait ramener à la raison le chauffeur fugitif, cherchant en même temps à lui barrer la voie en le dépassant. Mais le taxi-be l'a buté avant de l'entrainer sur une longue distance après la chute de Mikaël". Il a fallu à un membre des Forces de l'ordre de pointer son arme sur le minibus fou pour que le chauffard se soit finalement immobilisé.

Franck R.

 

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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