Publié dans Société

Insécurité - La ville portuaire en état d'alerte

Publié le mercredi, 05 mars 2025
Comme dans le cinéma, on voit bien ses agresseurs s'acharner sur le jeune Tahina Comme dans le cinéma, on voit bien ses agresseurs s'acharner sur le jeune Tahina

Depuis ces deux dernières semaines, voire plus, la ville de Toamasina vit comme sur le tranchant d'un couteau, du fait de cette subite recrudescence de l'insécurité qui y prévaut. Braquages, homicides, etc. Tel est le lot de ses habitants. Le dernier en date remonte au 4 mars dernier, vers 21h30 près de la société de distribution Avotra, dans le quartier d'Ambolomadinika. Un  jeune homme prénommé Tahina y a été mortellement agressé au couteau par deux individus. Ce dernier rentrait du bureau et d'une cellule de prière. Ses agresseurs n'ont volé que de l'argent liquide, pourtant dérisoire et n'ont touché le portable, ni la montre, encore moins les bijoux. Informée, la Police s' estt immédiatement rendue sur les lieux à la fois pour une intervention et une constatation. "Tahina a pu encore courir vers la maison avant de s'effondrer près du portail", confie le père de la victime. En très peu de temps, elle a été déjà évacuée à l'hôpital de Betania Magarano par sa famille.  Malheureusement, le jeune homme a succombé des suites de ses blessures en cours de route. Après visionnage d'une caméra de surveillance, le meurtre s'est produit sur la voie publique, et juste à quelques mètres du domicile de la victime. Quant au déroulement du crime, le jeune homme qui allait être  la victime, a croisé les malfaiteurs et ils l'ont poignardé à plusieurs reprises. Aucun signe de vol n'a été constaté sur la vidéo. Mais selon la famille de la victime, un téléphone portable a disparu. Les agresseurs ont pris la fuite en direction de la route sablonneuse menant vers Ambalakisoa. Selon les explications du médecin, le jeune Tahina a succombé à cause de trois plaies pénétrantes et profondes qu'il a reçues à la poitrine dont la région du coeur.

L'OMC prend des mesures

Pour endiguer ce phénomène de l'insécurité à Toamasina, l'Organisation mixte de conception (OMC) district a convoqué une réunion d'urgence à Toamasina, hier.

Parmi les mesures prises et considérées comme les plus drastiques, le chef du District de Toamasina ordonne un déploiement des Forces de défense et de sécurité (FDS) sur le terrain. Tous les citoyens majeurs ne devront plus se séparer de leurs cartes d'identité, de jour comme de nuit. Une mesure qui a été vivement commentée par les Tamataviens qui la juge insuffisante. Pour eux, il faut l'accompagner par un assainissement et l'éclairage des espaces et autres voies publiques. Pour le maire de la cité portuaire de l'Est, il y aura des contrôles stricts des individus non-inscrits dans le registre du Fokontany. Quant  au gouverneur de l'Atsinanana, il exhorte la population locale à se montrer coopérative dans le domaine du renseignement.

Explosion du nombre des agressions sanglantes

A part le triste évènement survenu à Ambolomadinika, au moins 4 autres personnes ont été agressées au couteau, en moins d'une semaine à Toamasina. Une victime a perdu sa vie dans ces circonstances dramatiques. A commencer par le cas d'un jeune homme de 16 ans de Mangarano, parcelle 11/47. Il fut attaqué par une bande de jeunes qui l'ont impitoyablement poignardé alors que la victime a joué au ballon près du campus de Barikadimy. Touché au niveau de ses viscères, la victime est encore sous soins médicaux.

Vers 4h du matin le 1er mars dernier, accompagné de deux camarades, un autre adolescent de 17 ans a fait des mauvaises rencontres à la hauteur d'un établissement vinicole, sur le chemin qui le mène vers la plage où il devrait faire du sport matinal. Quand soudain, un inconnu feignant de faire du jogging et qui courait dans le sillage de la victime et de ses amis, l'a subitement chargé avec son couteau. En voulant se parer du coup, l'adolescent victime s'est vu arracher de la pouce d'une main. Le malheureux a dû subir 5 points de suture. Vers 5h du matin le 3 mars dernier, un étudiant de l'université privée fut attaqué en chemin pour l'hôpital où un stage l'attendait, par trois bandits. Puisqu'il a voulu se défendre, les agresseurs lui ont planté la lame de leur couteau dans le dos. La victime est gravement blessée.

Franck R./Kamy

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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