Publié dans Société

Naufrage d'un boutre à Belo-sur-Tsiribihina - Le bilan des décès s'alourdit

Publié le jeudi, 20 mars 2025

Une triste nouvelle venait de s'ajouter aux précédentes, celles concernant le naufrage d'un boutre au large de Belo-sur-Tsiribihina, la nuit du 17 mars dernier. C'est que le corps d'une des personnes déclarées portées disparues, a finalement été repêché de l'océan, dans la matinée d'hier. « Il s'agit de cet homme d'âge mur », confie une source policière à Morondava. En réalité, ce sont encore des pêcheurs, qui, en mettant leurs filets en mer, ont repéré le corps du malheureux flotter entre les vagues, selon toujours cette source.

Ce qui fait que 5 passagers de ce « Tefotefo » ont alors trouvé la mort dans ce naufrage.  Et qu'il reste à retrouver le corps d'une autre personne qui s'était également noyé en mer dans cette terrible nuit du 17 mars. Rappelons que les quatre corps retrouvés le matin du 18 mars dernier, sont ceux de deux femmes adultes et de deux fillettes. « Ces victimes, à force de chercher un moyen pour lutter contre la noyade, auraient été  vaincues par le froid et la fatigue, et ont finalement été emportées par le courant », renchérit cette source.

Par ailleurs, l'enquête menée à l’endroit de l'armateur, du commandant ainsi que de deux autres membres de l'équipage, se poursuit dans le bureau de la Gendarmerie à Morondava. Le déferrement de l'affaire est prévu dans les prochains jours. Ces personnes auront à répondre devant les enquêteurs à quelques questions plutôt techniques dont cette omission de prévoir un deuxième moteur en cas de pépin, ce qui s'est exactement produit avec ce boutre.

Pour revenir dans les cas des passagers de ce boutre, ils ont quitté une commune reculée de Belo-sur-Tsiribihina pour assister à un deuil à Morondava. Malheureusement pour les concernés, cette avarie du moteur s'est produit à 26 km de la côte où les tentatives de l'équipage pour réparer, étaient alors vaines. Et surtout aussi, la houle était forte durant toute la nuit. Peu à peu, l'embarcation a commencé à être submergée, et on connait la suite.

Le drame s'est produit alors que l'embarcation a navigué dans les eaux séparant le Fokontany de Nosimaintso et la localité d'Androrangy, Commune de Beroboka, dans le nord du District de Belo-sur-Tsiribihina. Les membres de l'équipage figurent dans la liste des 25 survivants. Des pêcheurs et l'équipage d'un autre bateau ayant mis le cap sur Mahajanga, se sont donné la main pour mener les opérations de sauvetage.

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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