Publié dans Société

Ampasika - Un jeune artiste meurt noyé en voulant sauver son oncle

Publié le dimanche, 06 avril 2025
Le corps sans vie de Thierry et celui de son oncle ramenés sur la terre ferme Le corps sans vie de Thierry et celui de son oncle ramenés sur la terre ferme

Les « Zazakanto » en deuil ! Triste fin pour le prénommé Thierry (16 ans), ce jeune chanteur du groupe vocal dont le nom a été cité supra. Le concerné s'est noyé dans des circonstances tragiques dans la rivière d’Ikopa, dans le quartier d'Ampasika, hier. Et le pire, c’est que le malheureux n'a pas été le seul à trouver la mort dans cet horrible accident. En effet, un homme de 45 ans, qui n'est autre que l'oncle de la victime y a péri aussi. Car c'est justement en essayant de sauver ce proche parent qui était en train de se noyer que Thierry s'est mis dans l'eau, selon des témoins. Malheureusement, le jeune vocaliste a été aussi emporté à son tour par les flots sans que, depuis les rives,  personne n'ait rien pu faire pour sauver les victimes, du moins dans le meilleur délai.

Ils sautaient à l'improviste dans l'eau. Bien sûr, des personnes et autres piroguiers, témoins de loin à la scène,  se sont volontairement mobilisé au secours des victimes. D'après une source, ils sont 7 dont 2 sont des piroguiers, qui en s'armant de courage devant les cris d'effroi d'un inconnu, se sont dévêtus et sautaient immédiatement dans l'eau trouble. Voici les propos d'un volontaire à ce sujet : « Nous sommes des riverains. En entendant l'alerte,  j'enlevai immédiatement mes vêtements et étais accouru pour nager et essayer d'agripper les noyés », explique notre interlocuteur. Une véritable course contre la montre, qui n'a malheureusement pas joué en faveur de Thierry et de son oncle. « J'ai aperçu l'un d'eux et tentais de l'approcher. Soudain, le tourbillon l'attirait déjà rapidement au fond d'une fosse à sable, très profonde. Le corps a ainsi disparu totalement sous les eaux tumultueuses de l'Ikopa », relate ce volontaire, sans toutefois préciser qui était la victime.

Avec ses deux collègues, ce dernier tentait vainement d'explorer les profondeurs de l'eau, sans résultat. Il leur a fallu une trentaine de minutes avant qu'ils ne puissent finalement repérer le corps du noyé et le ramener à la surface. A ce moment, ce dernier a déjà cessé de respirer, en marge des tentatives des secours pour le ranimer après l'avoir ramené à la surface. La seule chose qu'on peut affirmer, c'est que l'eau est si profonde à l'endroit où le jeune chanteur et son oncle ont péri.

Dire que l'oncle de Thierry venait de perdre sa femme, la semaine dernière. Et c'était justement pour accomplir le rite traditionnel malagasy de purification « post-deuil » que les malheureux étaient venus se baigner dans la rivière d’Ikopa, hier. Les dépouilles devront être bientôt autopsiées à la morgue de l'établissement hospitalier HJRA, Anosy. Nos sincères condoléances à toute leur famille.

Franck R.

Fil infos

  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile
  • Direction Générale de l’ARAI - Un homme de l’intérieur prend les rênes
  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

A bout portant

AutoDiff