Publié dans Société

Trafic d’espèces protégées en Thaïlande - Les 10 accusés condamnés à 10 ans de prison ferme

Publié le jeudi, 08 mai 2025
Le PAC a fixé le sort des accusés, et nos lémuriens ont été rapatriés depuis Le PAC a fixé le sort des accusés, et nos lémuriens ont été rapatriés depuis

L'affaire remonte le 13 mai 2024 et celle-ci concerne un trafic de 48 lémuriens et 1.076 tortues du pays. Ces espèces protégées ont été exportées illicitement vers la Thaïlande. Depuis, il y eut des arrestations et des incarcérations aussi bien en Thaïlande qu’à Madagascar où les suspects ont été mis en détention provisoire. Mais hier, l'affaire a connu un rebondissement. Le Pôle anti-corruption (PAC), situé aux 67 Ha à Antananarivo, ayant été saisi de l'affaire, a finalement prononcé son verdict : les 10 accusés dans cette affaire sont condamnés chacun à une peine de 10 ans de prison. Certains d’entre eux ont atterri à Tsiafahy, d’autres le sont à Antanimora. Il s’agit des deux femmes impliquées dans ce trafic. De plus, ces individus doivent s'acquitter d'une amende de 87.154.963.128 ariary.

Puisque trois parmi ces accusés sont des ressortissants étrangers, ils sont également frappés d'un mandat d'arrêt international, leurs comptes en banque gelés, leurs biens tels que voitures et bateaux confisqués.

La genèse de l'affaire

Au total, 18 personnes ont été impliquées dans cette affaire.  Hormis les six personnes déjà incarcérées provisoirement en Thaïlande et leurs trois co-accusés placés en détention préventive à Antanimora, le 13 mai 2024, trois autres suspects sont encore activement recherchés aujourd'hui.

Mais au fil de l'enquête menée à l'époque, plus de la moitié de ces accusés ont été déférés au Parquet du PAC des 67 Ha.  Certains ont été placés sous mandat de dépôt à la prison d'Antanimora  pour blanchiment de capitaux, exportation en contrebande et association de malfaiteurs. Par ailleurs, d'autres suspects ont été placés sous contrôle judiciaire.

L'enquête, du moins au niveau de la douane, a révélé le rôle de l'accusé prénommé Birman, résident à Madagascar, considéré comme le coordinateur l’exportation illégale de ces animaux protégés du pays vers la Thaïlande, et ce, moyennant la complicité de ses collaborateurs malagasy. L'un de ces derniers n'est autre que le beau-frère du Birman en cause. Notons que l'acte relève d'un crime, du moins selon la procureure générale au niveau du PAC. Les accusés auraient minoré voire bradé nos lémuriens et nos tortues à ces trafiquants internationaux, alors que leur valeur marchande est estimée à 14 milliards d’ariary. Enfin, le circuit local du braconnage des lémuriens volés à l'époque, était passé par plusieurs localités du pays telles que la capitale, Mahajanga, Morondava et Toliara où le bateau des trafiquants a attendu au large de nos côtes pour récupérer ces espèces protégées.

Franck R.

 

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Editorial

  • Souillé !
    Qu’on le veuille ou non, les deux affaires, l’une macabre et l’autre louche polluent l’atmosphère nationale, pire encore, entachent la crédibilité et l’honorabilité de l’Etat malagasy. Elles tombent pile à un moment où Madagasikara a besoin justement de soigner son image. La Grande île s’apprête à abriter le sommet de la SADC et accueillir ainsi des hôtes de marque du rang de Chefs d’Etat et de Gouvernement. Un rendez-vous crucial que les tenants du régime et le peuple entier ne minimisent point. Une opportunité à valeur internationale qui conforte l’intégrité morale et politique du pays. Etant le second rendez-vous international qui devra se tenir à Antananarivo ce mois d’août après celui du sommet de l’océan Indien, en l’espace de trois mois, le sommet de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe, la SADC, revêt un caractère particulier pour le pays dans la mesure où il confirme le retour effectif…

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