Publié dans Société

Malnutrition à Madagascar - Un combat collectif, un espoir commun

Publié le dimanche, 25 mai 2025

La société civile prend les devants. Face à une situation nutritionnelle alarmante, les parlementaires et les organisations de la société civile (OSC) redoublent d’efforts pour mobiliser tous les acteurs, y compris les jeunes, dans une lutte résolue contre la malnutrition à Madagascar. Avec 39,8 % des enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition chronique et 7,7 % de malnutrition aiguë, le pays fait face à un défi de santé publique sans précédent. A l’horizon de 2030, l’objectif est d’abaisser le taux de malnutrition chronique à 25,9 % et celui de la malnutrition aiguë à 3 %. Toutefois, ces ambitions nécessitent des réformes profondes du système alimentaire, pour garantir un accès équitable à une alimentation diversifiée et nutritive.

C’est dans ce contexte qu’une déclaration conjointe a été signée récemment à Antananarivo par les représentants du Parlement et de la société civile, réunis sous l’égide des plateformes HINA, pour renforcer leur engagement en faveur d’une approche collective, durable et multisectorielle. « L’essentiel est de mobiliser chaque citoyen, depuis les Fokontany jusqu’aux décideurs nationaux », insiste Faniry Hantarinivo, présidente du Conseil d’administration de la plateforme HINA. Malgré l’absence actuelle d’une loi de Finances pour l’année 2025, cela ne doit pas être un frein pour mener le combat jusqu’au bout. 

La plateforme HINA ne ménage pas ses efforts. Elle mène actuellement une analyse des actions existantes, identifie les lacunes et redéfinit les priorités. L’une de ses préoccupations consiste à préparer un fort plaidoyer pour que le budget 2026 reflète un réel engagement politique contre la malnutrition. « La lutte combat ne doit pas s’arrêter en l’attente de financements venant de l’Etat. Le PARNA III et d'autres dispositifs doivent être exploités à leur plein potentiel », rappelle Faniry Hantarinivo. Le Parlement n’est pas en reste. Un inventaire des textes de loi liés à la nutrition est en cours afin de proposer des révisions et ajustements budgétaires nécessaires. « Il faut aligner les législations avec les objectifs nutritionnels et renforcer les lignes budgétaires dédiées », souligne Lova Rajaobelina, président de la Commission santé et planification familiale au sein de l’Assemblée nationale.

Pour leur part, les jeunes constituent des piliers de la résilience nutritionnelle. Des focus de groupes organisés ont révélé leur souhait de retourner vers l’agriculture et l’élevage, et d’améliorer la productivité. « Les jeunes veulent s’investir, mais appellent à un meilleur accompagnement technique et financier », rapporte Tafita Andriamintantsoa, jeune ambassadeur du réseau NOSYW, une organisation de la société civile dont la mission principale consiste à promouvoir le développement des jeunes et des femmes, notamment en leur offrant des opportunités d'accès à l'éducation, à l'emploi et aux droits.

 

E.F.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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