Publié dans Société

Infanticide avortée à Ambohimalaza - Les parents d'un garçonnet arrêtés

Publié le dimanche, 15 juin 2025
Les gendarmes ont arrêté ses parents Les gendarmes ont arrêté ses parents

Une infanticide pour les uns ! Une atrocité pour les autres ! Les termes manquent pour qualifier l'affaire. Vendredi après-midi dernier, les pleurs d'un bébé ont alerté un passant lors de son passage dans un secteur boisé d'Andepombe, Fokontany d'Andranonomby, situé à la lisière d'Ambohimalaza. Là, il découvre un bébé de 6 mois prénommé Josoa, une paire de ciseaux restée plantée sur une plaie ouverte située dans son cou. Le « fokonolona » fut informé. Visiblement, il s'agit d'une tentative d'infanticide, poussant la Gendarmerie à ouvrir une enquête, tandis que le garçonnet fut emmené rapidement à l'hôpital d'Ampefiloha ou HJRA où les médecins ont pu le sauver. Le nourrisson se trouve actuellement entre de bonnes mains.


La maman du petit, complice malgré elle

Parallèlement à cela, l'enquête menée par la Brigade de gendarmerie d'Ambohimalaza a vu le couronnement de celle-ci.  Car, 20 heures à peine après la découverte du petit Josoa dans cette forêt, c'est-à-dire le samedi soir dernier, les suspects dans l'affaire ont été arrêtés. Et ce ne sont autres que les parents même du bébé. D'après une source au niveau de ladite Brigade, le soupçon pèse sur le chef de famille de 26 ans. « Vendredi matin dernier, un agent de police communal l'a vu emmener le bébé très légèrement vêtu,  vers une destination inconnue. Lorsque l'agent le lui a fait remarquer, le père de famille n'a eu qu'un sourire bizarre, l'air désinvolte », commente cette source.

En réalité, l'homme a réussi à berner et convaincre son épouse que le moment était venu afin de confier le bébé à sa tante, qui devait désormais l'élever. Et son épouse aurait accepté cette proposition et lui a remis le nourrisson. C'était dans ces circonstances que l'homme a agressé le bébé, dans le but de le tuer avec cette paire de ciseaux. « Lorsque nous avons perquisitionné le domicile du suspect, nous y trouvons le sweat-shirt à capuche noir qu'il a porté lorsqu'il a tenu le bébé dans ses bras sur le chemin menant à cette forêt », assure cette source de la Gendarmerie.


La jalousie mêlée d’une frustration

Mais pourquoi ce geste criminel reproché au couple en cause ? Il se trouve que le chef de famille s'est marié avec la femme avec qui il partage la vie en ce moment alors que cette dernière fut enceinte de 7 mois. Lorsque la dame a mis au monde son petit garçon, son conjoint a adopté le petit.

Mais au fil du temps, le chef de famille est de plus en plus frustré. Il voit que sa femme consacre son amour, sa tendresse et les petits soins à son enfant. Ce qui a suscité de la jalousie chez le père de famille, qui s'est senti délaissé. D'où alors sa décision d'assassiner le garçonnet.

 

Bonnes actions

En attendant que la Gendarmerie termine l'enquête, et avant le déferrement de l'affaire, le petit garçon a été pris en charge par les religieuses des « Sœurs hospitalières de la miséricorde », un service au sein de l’HJRA à Ampefiloha. Outre cela, les généreux donateurs se bousculent pour apporter nourriture, friandises dont un gâteau de fête des pères, et autres jouets au petit Josoa. L'enquête suit son cours.

Franck R.

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Editorial

  • Traitement de cheval
    Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha, les membres du Conseil Supérieur de la magistrature conduit par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Rakotomandimby Benjamin. Il a été question durant la rencontre au sommet entre le Premier Magistrat du pays et l’Instance supérieure nationale coiffant la Magistrature judiciaire, le CSM. En fait, le CSM gère la carrière des magistrats du pays (avancements, promotions, affectations, sanctions, etc.). Le président de droit du CSM et en sa qualité de Chef de l’Etat, Rajoelina Andry, a profité de l’occasion de mettre les points sur les « i ». Rajoelina vitupère contre les indélicatesses de certains magistrats dans l’exercice de leur fonction. Précisément, à l’encontre des magistrats, pas tous d’ailleurs heureusement, d’abuser de leur fonction pour s’enrichir indûment, sur le dos des vulnérables justiciables. En d’autres termes, s’adonner à la corruption ! En fait,…

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