Publié dans Société

Pollution marine - Le déséchouage du navire Amory entravé par le mauvais temps

Publié le dimanche, 15 juin 2025
Le navire Amory reste une menace pour l’environnement et nécessite une attention permanente Le navire Amory reste une menace pour l’environnement et nécessite une attention permanente Crédit photo : APMF

Le navire Amory, échoué sur un récif au large de la baie d'Antsiranana il y a une semaine, représente une menace potentielle pour le fragile écosystème marin de la mer d'Emeraude. Les opérations de déséchouage se heurtent cependant à d'importantes difficultés en raison des conditions météorologiques défavorables qui sévissent dans le nord-est de Madagascar. La situation est d'autant plus préoccupante que la proximité de la mer d'Emeraude, avec le lieu de l'incident, crée un risque imminent de pollution marine en cas de fuite de carburant ou d'autres substances potentiellement nocives. D’ailleurs, certains témoignages affirment avoir vu des traces noirâtres dans la mer autour du site, bien que les autorités aient réfuté ces affirmations jusqu'à présent.

Malgré tout, une inspection sous-marine a été réalisée les 12 et 13 juin afin de localiser les points d'ancrage du navire sur le récif et d'examiner l'état de sa coque. Une « task force », incluant la Direction régionale de l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) à Antsiranana, a également effectué des vérifications sur le terrain autour du site de l'échouage. Les résultats de cette inspection sont encourageants et « aucune fuite n'a été détectée et il n'y a eu aucun déversement de produits dangereux dans l'environnement », a-t-on indiqué. Cependant, par précaution, les 20 tonnes de fioul lourd contenues dans ses cuves ont tout de même commencé à être vidées dans des bidons. Le cargo doit ensuite être dégagé grâce à deux bateaux de pêche chinois basés au port de Diego-Suarez, sans qu’une date n’ait encore été fixée. « Cela dépendra de l’évolution des conditions météorologiques et de l’exploitation des résultats des expertises menées par les plongeurs, car il ne faut pas toucher le navire sans connaître exactement ce qu’il se passe en bas », indique l’APMF.

Il est à rappeler que le navire Amory transporte 3.000 tonnes de ciment, 5 tonnes de riz et d’autres marchandises diverses à son bord. Parti de Toamasina, sa destination finale était le port de Vohémar. Ses  réserves de carburant épuisées, le bateau s’est échoué à l’entrée de la Baie de Diego, en tentant d’entrer dans le port d’Antsiranana pour se ravitailler. Consciente des conditions météorologiques difficiles, l'objectif principal est de procéder aux opérations d'allègement du navire, étape cruciale avant le déséchouage proprement dit, afin de minimiser les risques pour l'environnement marin et de garantir une intervention efficace et sécurisée.

Nikki Razaf

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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