Publié dans Société

Droits des femmes - Un colloque des leaders religieux prévu en 2026 ! 

Publié le vendredi, 04 juillet 2025

Une grande première à Madagascar. Des dialogues interreligieux axés sur les droits des femmes seront au programme d’un colloque régional, prévu l’année prochaine. Cette rencontre réunira des leaders de la zone océan Indien et du continent africain afin d’échanger entre la foi et le droit de choisir, notamment en matière de santé sexuelle et reproductive. Parmi les sujets abordés figurera l’interruption médicale de grossesse, laquelle n’a pas connu d’évolution malgré les diverses activités pour sa dépénalisation. L’interruption de grossesse, même pour des raisons thérapeutiques, en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la vie de la mère, reste pénalisée. Des ateliers de réflexion interreligieuse auront lieu dans ce cadre, afin d’informer et de sensibiliser les leaders.

 

La tenue de ce colloque régional fait partie des 3 grands axes de « Farimbona 2.0 », une initiative lancée par le mouvement « Nifin’Akanga », en partenariat avec « Amplify Change ». L’initiative mise sur la consolidation des acquis du mouvement communautaire innovant et multidisciplinaire vers la légalisation de l’avortement sécurisée à Madagascar. Malgré le maintien de la pénalisation de cette pratique, le ministère de la Santé publique compte près de 75.000 avortements clandestins chaque année. Aussi, l’avortement non sécurisé constitue la deuxième cause de la mortalité maternelle dans le pays. Cette situation touche particulièrement les femmes et les filles plus vulnérables, tout en alimentant un cycle de souffrances, de stigmatisation et d’inégalités. « Une loi dépénalisant l’interruption médicale de grossesse sera bénéfique tant pour les femmes et le respect de leurs choix que pour les médecins, pour leur protection. Des femmes qui ont les moyens peuvent le faire dans des cliniques et centres de santé. Mais comment une lessiveuse peut avoir 100.000 ariary pour s’en assurer alors qu’elles peinent à survivre ? », illustre Mbolatiana Raveloarimisa, du mouvement « Nifin’Akanga ».

Outre le colloque interreligieux, la mobilisation artistique des jeunes à travers l’activisme constitue un autre axe de « Farimbona 2.0 ». Des ateliers artistiques, des concours inter lycées régionaux et un concours national seront organisés pour encourager les jeunes talents à s’exprimer. Le projet sera mis en œuvre dans 32 établissements des 8 Régions d’intervention du mouvement, à savoir DIANA, SAVA, Analamanga, Atsinanana, Anosy, Atsimo-Andrefana, Boeny et Haute-Matsiatra, d’après Douglas Razanadrysia, assistant de projet. Le dernier axe consiste à réaliser une étude des organisations féministes communautaires afin de connaître les réalités, les défis et les besoins. Par la suite, l’initiative pourra les appuyer à élaborer des plans stratégiques régionaux pour des plaidoyers, ainsi que des actions concrètes dans la communauté pour promouvoir et protéger les droits des filles et des femmes, en accord avec les cultures locales.

 

Patricia R.

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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