Publié dans Société

Milieu universitaire - La digitalisation reste timide ! 

Publié le jeudi, 10 juillet 2025

Incontournable. La digitalisation de l’université représente un levier essentiel de transformation sociale, d’innovation et de compétitivité, notamment à cette ère du numérique et de l’intelligence artificielle. Pourtant, sa mise en œuvre reste timide en milieu universitaire, non seulement en matière d’enseignement numérique de qualité, mais aussi du côté de l’administration. Des étudiants de l’université d’Antananarivo en témoignent. « Certains étudiants sont inscrits deux fois dans la liste des boursiers. Certains d’entre eux ne suivent même pas les cours. Cette faille pourrait être évitée si l’université applique comme il se doit la digitalisation », nous confie Mahefa R., étudiant en sociologie. 

 

« Une plateforme numérique devrait être créée, où chaque étudiant pourrait avoir son compte individuel. Il pourrait par exemple s’inscrire, faire sa présence, etc. Cela facilitera les inscriptions et évitera la longue file d’attente et les heures, voire les jours perdus à faire la queue », suggère Andrianina A., étudiante en médecine. 

D’un autre côté, l’effectivité de la digitalisation garantira la transparence, facilitera la communication et permettra d’exploiter librement les données, les résultats de recherches, etc. Cela améliorera aussi le « e-learning » et comblera les formations numériques. Mais ce n’est pas encore le cas actuellement puisque moins de 15 % des établissements publics sont aujourd’hui équipés pour dispenser un enseignement numérique de qualité à Madagascar, selon l’estimation du ministère de l’Enseignement supérieur.

« Parlons développement » axé sur le numérique

« Dans quelles mesures la digitalisation peut-elle révolutionner l’expérience universitaire ? ». Tel a été le thème adopté lors de la deuxième édition de la rencontre « Parlons développement », le 8 juillet dernier à Ankatso. Organisée par la Banque mondiale et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en partenariat avec l’Université d’Antananarivo et les associations pédagogiques étudiantes, l’évènement a marqué le lancement officiel d’un nouveau cycle de dialogues publics sur les enjeux de développement à Madagascar. Une occasion pour les panélistes de s’exprimer autour de la digitalisation dans l’enseignement supérieur. Les étudiants ont également pu prendre la parole pour exprimer leurs vécus et attentes à ce sujet. 

Les défis sont nombreux, avec un taux de pénétration d’internet à 22 % en 2022, selon les chiffres de la Banque mondiale. A cela s’ajoutent les infrastructures inégales entre zones urbaines et rurales, l’accès limité aux équipements numériques, ou encore la faible capacité de formation adaptée aux nouveaux outils. Pour le président de l’Université d’Antananarivo, Pr Rivoarison Randrianasolo, « la digitalisation de l’université n’est plus un choix mais une nécessité. Elle garantit à la fois la qualité de l’enseignement et un bon niveau des étudiants, aptes à faire face aux challenges internationaux. Elle servira également d’ouverture aux nouvelles connaissances ». Dans tous les cas, le renforcement de la culture numérique, d’une part ainsi que des infrastructures et matériels y afférents, de l’autre s’avère indispensable pour s’assurer de l’effectivité de la digitalisation en milieu universitaire.

 

Recueillis par Patricia R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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