Publié dans Société

Projet Mazava - Plus de 1 200 opérés de la cataracte depuis 2021

Publié le mercredi, 30 juillet 2025
Projet Mazava - Plus de 1 200 opérés de la cataracte depuis 2021 Dr Jean-Marie Andre, chef du projet HelpMeSee à Madagascar

« Plus de 1 200 malagasy ont déjà retrouvé la vue grâce au projet Mazava ». C’est ce qu’a déclaré Dr Jean-Marie Andre, chef du projet HelpMeSee à Madagascar, lors de sa présentation pendant la conférence de presse organisée hier à la Polyclinique d’Ilafy. Ce programme lancé en 2021, montre aujourd’hui des résultats encourageants. Selon lui, « l’initiative a pour objectif de combattre la cécité causée par la cataracte, une maladie qui touchait environ 150 000 personnes à Madagascar ». « En hébergeant gracieusement le centre de formation HelpMeSee, la Polyclinique d’Ilafy joue un rôle silencieux mais déterminant dans la lutte contre la cécité à Madagascar », a-t-il ajouté. Pour cela, le projet mise sur une méthode innovante : former des médecins généralistes à la chirurgie de la cataracte grâce à des simulateurs chirurgicaux modernes, semblables à ceux utilisés dans l’aviation. Le Dr Rindra Rafanomezantsoa, chef de clinique en ophtalmologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo, a souligné l’importance de cette technologie. « Avant, peu de médecins pouvaient être formés. Mais maintenant, la formation est plus rapide, plus simple et plus efficace », a-t-il déclaré.

 

Modèle

 

Aujourd’hui, 40 médecins ont été déjà formés, et 17 d’entre eux travaillent dans des zones rurales. Le programme vise à former 51 médecins d’ici 2026, avec l’appui du ministère de la Santé.

 

 

Le Dr Rindra Rafanomezantsoa, chef de clinique en ophtalmologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo au polyclinique d’Ilafy hier

 

La formation est entièrement gratuite. Elle se déroule en trois étapes. D’abord, les médecins suivent des cours théoriques en ligne. Puis, ils passent trois semaines d’entraînement sur simulateur à Ilafy. Enfin, les participants effectuent un stage pratique à l’hôpital HJRA, sous la supervision de spécialistes. Amener les soins vers les populations rurales est une priorité du projet. « Beaucoup de patients ne peuvent pas venir dans les grandes villes. En plaçant les chirurgiens dans les régions, on leur permet d’être soignés près de chez eux », a précisé Dr Rindra Rafanomezantsoa. Les infrastructures progressent également. En effet, le nombre de centres chirurgicaux est passé de 3 à 10. Par ailleurs, l’initiative vise 25 centres d’ici fin 2026. D’autres pays africains s’intéressent déjà à ce modèle. Mais au-delà de l’aspect médical, les responsables insistent sur l’effet social et économique. 

« Quand quelqu’un retrouve la vue, il peut retravailler, aider sa famille. C’est plus qu’un projet de santé, c’est un vrai soutien au développement », a conclu Dr Jean-Marie André.

 

Carinah Mamilalaina

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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