Publié dans Société

Grève à la JIRAMA - Le leader du mouvement interpellé

Publié le mercredi, 12 novembre 2025

Le porte-parole du syndicat des employés de la JIRAMA, M. Anmora, a été arrêté hier par la Police. Cela s’est déroulé dans le cadre de la grève à la société nationale d’eau et d’électricité. Selon un responsable du ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, l’arrestation repose sur plusieurs motifs juridiques : atteinte à la sûreté de l’Etat, incitation à la haine et destruction de biens publics, conformément au Code pénal. « Ces infractions concernent les actes pouvant mettre en danger la sécurité du pays, la provocation à la désobéissance ou à la révolte entre citoyens, ainsi que la déconnexion volontaire de câbles électriques », a-t-il expliqué. En effet, le syndicat a annoncé avant-hier qu’il allait interrompre l’électricité et l’eau sur tout le territoire national.

Cette annonce a inquiété de nombreux usagers qui se sont attendus à des coupures importantes. Pourtant, dans la majorité des foyers d’Antananarivo, les coupures ont été limitées. « L’électricité n’a pas été coupée pendant toute la journée. Il y a eu quelques interruptions brèves, mais rien de grave. Ce n’est qu’en soirée que le courant a été interrompu », raconte Miary, mère de famille à Sabotsy Namehana.

Conflit interne

Certains quartiers ont toutefois été touchés. « La coupure a commencé mardi matin vers 7 heures et le courant n’est revenu qu’hier à midi », explique Naly, habitante de Tsimbazaza. La grève a surtout touché les services internes de la JIRAMA. « Nous n’avons pas travaillé aujourd’hui. Certains services fonctionnaient encore avant, mais à cause des pannes, nous n’avons plus de réseau ni d’électricité », précise un employé. Et d’ajouter que la grève a été conduite pour ne pas toucher directement la population : « Beaucoup de particuliers n’ont pas été affectés par les coupures. Par contre, les agences et bureaux de la société l’ont été. C’est un conflit interne. » A Antananarivo, les grévistes ne sont pas descendus dans la rue. En revanche, dans d’autres villes, ils ont organisé des manifestations. En effet, à Toamasina, l’électricité a été totalement interrompue par les manifestants. Des coupures ont aussi touché plusieurs axes stratégiques à Mahajanga, Fianarantsoa et Toliara. Selon la JIRAMA, la situation est désormais revenue à la normale.

Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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