Selon les premiers éléments de l’enquête, le responsable syndical est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État, incitation à la haine et destruction de biens publics. Il lui est notamment reproché d’avoir ordonné, voire participé lui-même, à la déconnexion volontaire de lignes électriques sur plusieurs poteaux du réseau. Ces actes de sabotage ont provoqué de vastes coupures de courant, plongeant plusieurs grandes villes du pays, notamment Mahajanga, Toamasina, Fianarantsoa et Toliara dans l’obscurité et la confusion.
Dans les heures qui ont suivi ces coupures massives, la colère a grondé jusque dans les foyers. Les usagers, déjà exaspérés par la précarité du service, ont exprimé leur indignation face à ces gestes jugés irresponsables et contraires à l’éthique professionnelle, du moins dans des commentaires amers sur les réseaux sociaux.
Les autorités, quant à elles, n’ont pas tardé à réagir. Des instructions fermes auraient été données pour identifier et sanctionner les auteurs de ces actes qualifiés de sabotage délibéré. La Direction générale de la JIRAMA, qui tente de rétablir la situation, parle d’une « attaque contre un service vital pour la Nation ».
Ainsi, la crise au sein de la compagnie nationale d’eau et d’électricité prend une tournure dramatique. Ce qui devait être un mouvement syndical revendicatif s’est transformé en affaire d’Etat, où le « courant », cette fois-ci, passe très mal entre les protagonistes.
F.R.








