Publié dans Société

Destruction des installations de la JIRAMA - Le président du syndicat des employés arrêté

Publié le mercredi, 12 novembre 2025

Une journée électrique, au sens propre comme au figuré, à la Compagnie d’eau et d’électricité JIRAMA. Hier, la tension est montée d’un cran dans les rangs du Syndicat des employés de la JIRAMA (SMJ), avant de se solder par l’arrestation inattendue de son président, A.R., aux alentours de 19h. L’homme, figure de proue du mouvement contestataire, a été interpellé par les Forces de l’ordre et conduit au Commissariat central de Tsaralalàna, où il demeure en garde à vue.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le responsable syndical est poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État, incitation à la haine et destruction de biens publics. Il lui est notamment reproché d’avoir ordonné, voire participé lui-même, à la déconnexion volontaire de lignes électriques sur plusieurs poteaux du réseau. Ces actes de sabotage ont provoqué de vastes coupures de courant, plongeant plusieurs grandes villes du pays, notamment Mahajanga, Toamasina, Fianarantsoa et Toliara dans l’obscurité et la confusion.

Dans les heures qui ont suivi ces coupures massives, la colère a grondé jusque dans les foyers. Les usagers, déjà exaspérés par la précarité du service, ont exprimé leur indignation face à ces gestes jugés irresponsables et contraires à l’éthique professionnelle, du moins dans des commentaires amers sur les réseaux sociaux.

Les autorités, quant à elles, n’ont pas tardé à réagir. Des instructions fermes auraient été données pour identifier et sanctionner les auteurs de ces actes qualifiés de sabotage délibéré. La Direction générale de la JIRAMA, qui tente de rétablir la situation, parle d’une « attaque contre un service vital pour la Nation ».

Ainsi, la crise au sein de la compagnie nationale d’eau et d’électricité prend une tournure dramatique. Ce qui devait être un mouvement syndical revendicatif s’est transformé en affaire d’Etat, où le « courant », cette fois-ci, passe très mal entre les protagonistes.

F.R.

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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