Les fêtes de Noël et de fin d’année approchent. Les familles, entreprises, églises, associations et surtout les commerçants s’activent pour les préparatifs. Cela entraîne une hausse de la fréquentation des rues et des points de commerce, notamment en centre-ville. Par conséquent, la circulation à Antananarivo est de plus en plus congestionnée, en particulier sur les axes menant vers le centre-ville. A cela s’ajoute la présence massive des commerçants ambulants qui se bousculent pour étendre leurs produits sur les trottoirs. Les prochains jours s’annoncent encore plus animés avec l’ouverture du Bazar de Noël dans plusieurs endroits de la capitale.
Face à cette situation devenue critique, la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a décidé de mettre en place une stratégie. Dans une mesure visant à fluidifier la circulation, la Municipalité annonce l’expulsion des commerçants installés le long des rues et occupant les trottoirs. Analakely, Behoririka et Soarano figurent parmi les zones prioritaires de cette opération.
Selon la CUA, l’occupation abusive de la voie publique oblige les piétons à marcher sur la chaussée, aggravant ainsi les embouteillages et mettant en danger la sécurité des usagers de la route. Cette décision s’inscrit dans une série d’actions destinées à décongestionner la capitale en cette période de fêtes.
Ambiance tendue
Alors que les autorités municipales tentent d’imposer une meilleure régulation de l’occupation des trottoirs, une partie des marchands ambulants refuse les directives. Ils ont organisé, hier, une manifestation pour réclamer la liberté de vendre durant cette période où l’activité commerciale atteint son pic annuel.
Habituellement autorisés à installer leurs étals le long des rues lors des fêtes, ces marchands disent ne pas comprendre le durcissement des règles. Dans le centre-ville d’Antananarivo, presque tous les trottoirs sont déjà envahis par les vendeurs, et même les zones où la vente était autrefois strictement interdite. « Nous profitons de ces fêtes de fin d’année pour chercher un peu d’argent, puisque c’est le moment où les gens achètent le plus », explique un vendeur. Lui de poursuivre : « Le coût de la vie augmente chaque jour. Nous n’avons pas d’autre choix que de travailler ici pour subvenir à nos besoins ». En attendant un compromis entre les deux parties, la situation reste tendue au centre-ville.
Anatra R.








