La plateforme nationale « Fosika », nouvel outil de lutte contre les irrégularités dans l’enseignement supérieur, enregistre un démarrage probant. En seulement sept jours, 88 signalements ont été reçus dans le cadre de l’opération nationale de vigilance, un chiffre que le ministère de l’Enseignement supérieur qualifie de « révélateur » de l’implication croissante des acteurs au sein du secteur.
Selon les données officielles, les cas de faux diplômes figurent au premier rang des infractions rapportées, avec 26 dossiers recensés. La catégorie dite « divers » arrive à égalité, regroupant des situations variées : falsification de documents, injustices perçues, abus internes ou manquements aux règles établies dans les établissements. Derrière ces deux catégories dominantes, on trouve 10 signalements relatifs à des recrutements jugés non conformes, 10 autres portant sur des offres d’emploi ou de formation irrégulières, ainsi que 10 cas présumés de corruption. Par ailleurs, 6 situations de harcèlement ont également été identifiées sur la même période.
Poursuite de la mobilisation
Pour le ministère, ces chiffres traduisent non seulement une vigilance accrue au sein de la communauté universitaire, mais également une prise de conscience collective face à des pratiques longtemps tolérées. L’institution rappelle que la transparence, l’intégrité et la qualité doivent rester les piliers de l’enseignement supérieur. Celle-ci invite à élargir cette dynamique aux autres ministères et départements publics, notamment pour identifier les agents ayant obtenu un poste via des documents frauduleux. A travers cette plateforme, accessible à l’adresse fosika.mesupres.edu.mg, le ministère convie étudiants, enseignants et personnels administratifs à maintenir leurs signalements. Les objectifs consistent à soutenir les efforts nationaux de moralisation, améliorer la gouvernance et assurer un environnement académique crédible et équitable. Le nombre de dossiers confiés à la plateforme pourrait marquer le début d’un changement profond dans la manière de protéger l’intégrité du système éducatif dans l’enseignement supérieur, ainsi que l’équité au niveau de l’accès aux postes administratifs.
N.R.








