Le Fonds mondial pour la nature (WWF) prévoit dès 2026 de mettre en place des mécanismes de financement pour les communautés locales. L’objectif consiste à soutenir le développement d’entreprises communautaires. Ce projet a été présenté lors de la Conférence internationale baptisée « Madagascar : faire le pari du développement », tenue les 9 et 10 décembre au Novotel, Ivandry. Nanie Ratsifandrihamanana, directrice pays de WWF Madagascar, a participé au panel « Faire de la transformation écologique un levier de prospérité ». Lors de son intervention, elle a souligné le potentiel des initiatives locales conduites par des entrepreneurs et des ONG. « Ces actions protègent, conservent et restaurent les ressources naturelles, essentielles pour soutenir l’économie nationale. Cependant, ces initiatives restent dispersées et limitées à certaines zones », a-t-elle annoncé.
Accompagnement
Par ailleurs, la directrice a insisté sur le rôle du secteur privé. Selon elle, il doit s’impliquer pour générer une vraie croissance et prospérité. Pour cela, des financements, des mesures incitatives et des mécanismes sont nécessaires. Ils permettront de généraliser les initiatives locales et de les transformer selon les normes. Les communautés locales jouent un rôle central dans cette dynamique. Elles assurent la protection des écosystèmes, souvent au péril de leur sécurité, en réalisant des patrouilles risquées. Leur contribution mérite, selon la directrice, une reconnaissance formelle et financière.
Pour les soutenir, WWF prévoit un accompagnement financier et technique. L’organisation souhaite également développer des entreprises communautaires. Par ailleurs, le plan national 30x30 avance grâce aux transferts de gestion des ressources naturelles aux collectifs locaux. L’objectif est de protéger 30 % des terres et des eaux malgaches d’ici 2030. « Ces efforts combinés permettent à Madagascar de transformer ses initiatives écologiques en moteurs de prospérité. La croissance verte et inclusive repose sur la collaboration entre le secteur privé et les communautés locales. Ensemble, ils peuvent généraliser les pratiques durables et créer des impacts économiques et environnementaux durables », a-t-elle ajouté.
Carinah Mamilalaina








