Publié dans Société

Crash de l'hélicoptère de l'Armée - Le mauvais temps et la mauvaise visibilité à l'index

Publié le mercredi, 30 janvier 2019

Le crash d'un hélicoptère Alouette 2 de l'Armée malagasy, survenu lundi matin dernier au sud de Tsaratanàna et qui a fait 5 blessés, suscite encore beaucoup de questions. Au moins, l'enquête cherche à éluder l'origine de l'accident. En attendant, le témoignage d'un des gradés de la Gendarmerie faisant partie des occupants de l'appareil, était à la fois édifiant et explicite. A n'en pas douter un seul instant, le mauvais temps joint à la très mauvaise visibilité sont pointés du doigt. « Depuis le début, il pleuvait. A un moment donné, lorsque nous étions arrivés à la hauteur d'Anadabo, il y avait un épais brouillard qu'il était impossible de voir un mètre devant soi.

C'était dans ces conditions que  l'hélico a commencé sa chute libre alors que nous étions à une centaine de mètres d'altitude », a relaté cet officier de gendarmerie, qui remercie le Créateur de l'avoir laissé encore en vie. Selon toujours ses explications, l'appareil, en perdant rapidement de l'altitude après ce décrochage, semblait s'être redressé encore un peu à quelques mètres du sol, avant qu'il ne s'y écrase finalement, les pales en premier. « Au moment du choc, j'étais éjecté à l'extérieur car je n'ai pas mis de ceinture de sécurité et que j'occupais une place au milieu de deux autres personnes. Le colonel qui était assis à mes côtés fut également projeté  dehors. Le copilote, lui, était le plus malchanceux de nous tous. Il s'est cassé la colonne vertébrale », a-t-il continué.

Mais pour le narrateur, ils ont pu échapper de justesse une seconde fois à la mort. L'Alouette 2 a pris feu et ses cinq occupants ont failli ainsi périr dans d'atroces circonstances. Sans leur sens de camaraderie et leur bravoure militaire, ils auraient pu au moins assister au sacrifice de l'un d'eux. Heureusement, le courage et le professionnalisme ont pris le dessus.

« Malgré nos blessures, nous avons pu encore réussir à extirper le pauvre copilote du dangereux piège. 5 minutes à peine après que nous l'avions sauvé, l'hélico a explosé ! », martèle-t-il.

Si le fait d'échapper à la mort est une chose, celui de chercher du secours est une autre. Notre interlocuteur s'est félicité de l'efficacité du  système GPS, le seul moyen de communiquer avec l'équipage de l'autre hélicoptère envoyé par la Présidence pour secourir les victimes du lieu du crash.  

« Il ne fallait pas longtemps pour le guider jusqu'à l'endroit où nous avons crashé », s'est-il réjoui. Les trois personnalités dont ce gradé de la Gendarmerie présenté ici comme le narrateur et témoin du drame, le chef de Région du Betsiboka, qui a pu rejoindre son foyer depuis, et le colonel de gendarmerie, avaient pour mission d'encadrer les 25 éléments des Forces de l'ordre envoyés depuis la Capitale, auxquels sont ajoutés 13 autres basés localement afin de traquer les ravisseurs d'un infirmier que ces derniers tiennent en otage depuis une semaine à Manakana, dans le même District de Tsaratanàna. A propos de ce kidnapping, les membres du « fokonolona » ont éliminé un chef présumé des ravisseurs et qui n'est autre qu'un compagnon d'arme d'un autre chef de bande, le désormais tristement célèbre Del kely, actuellement encore en cavale.

Franck Roland

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Editorial

  • Sursaut patriotique
    Deux en un ! Deux termes percutants, « sursaut » et « patriotique » symbolisent et incarnent la célébration de la Fête nationale fondée sur le retour à la souveraineté du pays. Deux mots dont le sens évoque réellement la raison d’être de la citoyenneté d’un Malagasy qui se respecte. Le terme « sursaut » se définit, entre autres, par un regain subit qui fait qu’on se dresse brusquement devant conduire à une réaction vive, un élan volontaire d’un ensemble bref à une dynamique de groupe motivé par un sentiment profond d’appartenance.

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