Publié dans Société

Eboulement à Ambanin’Ampamarinana - 06 morts et 06 blessés, 6 maisons détruites

Publié le lundi, 04 février 2019

Nouveau drame dans la Capitale ! Alors que les plaies laissées par le récent et meurtrier éboulement  à Tsimialonjafy, ne s’étaient pas encore cicatrisées, voilà qu’un nouvel incident vient d’endeuiller des familles à  Ambanin’Ampamarinana vers 9h du matin hier. Trois gros blocs de rocher d’au moins 4 tonnes chacun s’étaient brusquement détachés de l’endroit où ils étaient fixés sur la paroi de cette redoutable falaise avant que l’un d’eux n’atterrisse plusieurs mètres plus bas, en plein sur une zone d’habitation. Bilan : 06 maisons ont été rasées. Au total, 06 occupants de celles-ci furent tués dont Bakolalao Rasamson, les époux Narindra et Navalona Razafiarivelo ainsi qu’un gamin de 3 ans nommé Nomentsoa Razafindrainibe.

Certains sont décédés sur le coup tandis que d’autres ont succombé à l’hôpital.  La première victime, la plus âgée de toutes,  avait été littéralement décapitée et démembrée lorsque le rocher s’abattit sur sa maison. Le drame d’hier s’est produit à 200 mètres à peine du point où le premier a également fait plusieurs victimes l’année dernière !
Récidive
Par ailleurs, les personnes blessées sont toutes des adultes et elles ont été assez rapidement admises à l’HJRA Ampefiloha. Le cas d’un certain Mamy, la cinquantaine, est déplorable. Déjà touché lors de la précédente tragédie, il était de nouveau touché et s’en était sorti avec un sérieux traumatisme crânien. Tout était arrivé si rapidement que les malheureux, semblent n’avoir eu le temps de réaliser ce qui leur est arrivé
« Nous étions dans la cour lorsque j’ai vu les rochers dégringoler subitement le long de la falaise. C’était terrifiant. La chute des trois gros blocs s’accompagnait d’un grondement sourd et il y avait surtout toutes ces poussières ! Vraiment, c’était une vision de cauchemar. J’ai tout de suite compris qu’il y aura des victimes », relate  Raly, la cinquantaine et qui habite plus au Sud, à Ambatobevanja.
De leur côté, les pompiers n’ont pu réellement rejoindre les lieux qu’un quart d’heure après le sinistre. Mais contrairement à Tsimialonjafy ou à Ampamarinana l’année dernière, leur intervention n’a pas cette fois-ci posé de graves  problèmes. Une heure à peine après les opérations de sauvetage et ils ont réussi à localiser et dégager presque toutes les victimes des décombres, et ce, malgré la roche qu’il fallait déplacer ou soulever.
Mesures draconiennes
Le drame d’hier a vu la mobilisation sans précédent des membres du Gouvernement et des autorités actuelles, aussi bien sur le lieu du drame qu’à l’HJRA Ampefiloha.  On a pu voir entre autres la ministre de la Communication Lalatiana Rakotondrazafy, le Seg de la Gendarmerie nationale, le Gal de division Richard Ravalomanana, le préfet d’Antananarivo et le ministre de l’Aménagement du Territoire remettre des enveloppes et apporter du réconfort moral aux proches des victimes présents au service des urgences et à la morgue de l’HJRA. Tous les soins nécessaires aux victimes sont désormais à la charge du Gouvernement.  Encore émus, les concernés ont répondu et  témoigné leur entière reconnaissance par des larmes de douleur et d’impuissance.
Suite à la nouvelle tragédie d’hier, le préfet de la ville d’Antananarivo a déclaré d’un ton ferme que : « Le temps des négociations est fini. Désormais, tous les occupants se trouvant dans les endroits déclarés zones rouges dont Ambanin’Ampamarianana, doivent impérativement évacuer les lieux. Ces déplacements de familles concerneront 2003 logements. En ce moment même l’OMC élargie incluant la Gendarmerie, la Police et le Bureau de gestion des risques et des catastrophes naturelles étudient les moyens pour réaliser ces déplacements de riverains locaux. D’autres rochers risquent encore de provoquer d’autres incidents », déclare-t-il, hier.
En attendant, les riverains d’Ambatovinaky s’inquiètent vivement eux aussi. En effet, le secteur du  ministère de l’Eau ainsi que cinq ou six habitations situées en contrebas d’un vieux cirque rocheux, craignent aussi le pire. La première alerte a eu lieu au même moment que le drame de Tsimialonjafy lorsque de gros fragments de pierre se sont détachés de très vieilles parois rocheuses et ont failli écrabouiller une voiture garée dans la rue située tout en bas de cette formation.
Franck Roland

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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