Publié dans Société

Ambanin’Ampamarinana - Tout le site désormais interdit d’accès

Publié le lundi, 04 février 2019

Après le drame lié à l’éboulement meurtrier ayant fait des victimes, le dimanche 3 février dernier à Ambanin’Ampamarinana, les choses s’accélèrent très vite.  Dès lundi matin, la Gendarmerie nationale est montée au créneau. Devant la presse, le colonel Anicet Randrianarivelo a annoncé avec fermeté que tout le site est désormais interdit d’accès. « Cette mesure entre en vigueur à partir de ce soir (Ndlr, lundi 4 février 2019). Personne n’est autorisée à y circuler, ou faire un va-et-vient pour transporter quoi que ce soit, encore moins y passer la nuit », a déclaré le colonel de gendarmerie.

Ce qui veut dire une implication de plus en plus effective de la Gendarmerie dans l’affaire. Sur place, sa présence est  de 24h/24. Sa mission consiste à d’éventuelles évacuations de victimes, s’il y en aura encore bien sûr, le règlement de la circulation mais aussi la surveillance du site et le maintien de l’ordre. Malgré cette mesure draconienne, certains riverains se montraient encore récalcitrants pour partir pour des motifs vraiment futiles. Une mère de famille a avoué sa crainte sur le devenir de ses meubles ou autres objets intransportables et qu’elle doit laisser provisoirement dans sa maison à Ampamarinana. Une autre a avancé qu’aucun autre site d’hébergement n’est pas encore prêt pour accueillir les familles en danger. « A l’Ecole normale, c’est déjà la surpopulation. Idem au "Kianjan’ny Kanto" à Mahamasina. Où veulent-ils donc que nous allons ? », s’est-elle permis de demander.

 

A en entendre dire la dame, il est clair que la plupart des habitants de la zone du sinistre ignorent encore que le Gouvernement a fait ouvrir 95 box du village Voara pour les héberger temporairement. Mais le centre d’accueil d’Iharinandriana, situé dans le District d’Ambohitrimanjaka, serait également disponible. 

 

L’heure est à l’inhumation

 

Par ailleurs,  les proches des quatre victimes tuées, s’affairaient encore à la morgue d’Ampefiloha en vue des formalités d’inhumation, hier matin. Les dépouilles des époux Navalona et Narindra Razafiarivelo seront rapatriées dans leur localité d’origine à Betafo, Antsirabe. Leur inhumation est prévue ce jour. En revanche, le petit Nomentsoa de 2 ans et demi aurait été déjà enterré hier dans le caveau familial à Manakambahiny.

Sur les 11 blessés de cette tragédie, il ne reste plus que trois à rester actuellement à l’HJRA Ampefiloha. Il s’agit de la mère du petit garçon tué. 

« Son état s’améliore progressivement. Elle commence à retrouver la faculté de parler », confie un proche. Il en est de même pour l’enfant des défunts époux. Les avis du médecin, chef du service des urgences, du même centre hospitalier universitaire semblent le confirmer. « Non, je crois que ces malades ne sont plus en danger », confirme-t-il.

Rappelons que les malheureux, qui sont issus de la même famille, ont été surpris par la chute de trois grands blocs de rocher, qui s’étaient brusquement détachés du vieux socle constituant la falaise d’Ampamarinana, versant ouest et qui domine le quartier de Mahamasina.

Leurs maisons, au nombre de trois,  furent littéralement laminées par ce rocher, prenant au piège ainsi certaines victimes, et ce, malgré leurs ultimes instincts de survie pour le fuir. C’est le cas de la prénommée Bako, qui fut affreuse démembrée sinon décapitée.

Selon le capitaine Randrianarisoa,  chef de corps des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna, le terrain est en perpétuel mouvement à Ampamarinana. « Qu’il pleuve ou que le temps soit plus sec, tout cela  est susceptible d’influencer sur l’état des granits. L’humidité fait dilater la terre, tandis que la sècheresse la  rétrécit et la rend friable. L’une comme l’autre situation peut provoquer à tout moment un terrible éboulement », a-t-il affirmé.

Franck Roland

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Editorial

  • Vulgaire face-à-face
    C’est encore loin, très loin le « renouveau » ou « refondation », c’est selon. Annoncé avec tam-tam sur les stations de radio et de télévision nationales ou même privées, le face-à-face entre le Gouvernement et les députés de l’Assemblée nationale devait avoir lieu le lundi 17 novembre. En réalité, cinq membres du Gouvernement ont été convoqués par les élus du peuple à savoir les ministres des Travaux publics, de la Santé publique, de l’Education nationale, de l’Energie et des Hydrocarbures, de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainissement et de la Décentralisation. En tout, six départements clés autour desquels s’articule le bon déroulement du quotidien du peuple. Jusque-là, rien de répréhensible ni d’objection ! C’est un droit constitutionnel prévu par la loi fondamentale que les représentants du peuple « convoquent » des membres de l’Exécutif et cela afin de rendre compte des stratégies que lesdits ministres convoqués entendent entreprendre afin…

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