A en entendre dire la dame, il est clair que la plupart des habitants de la zone du sinistre ignorent encore que le Gouvernement a fait ouvrir 95 box du village Voara pour les héberger temporairement. Mais le centre d’accueil d’Iharinandriana, situé dans le District d’Ambohitrimanjaka, serait également disponible.
L’heure est à l’inhumation
Par ailleurs, les proches des quatre victimes tuées, s’affairaient encore à la morgue d’Ampefiloha en vue des formalités d’inhumation, hier matin. Les dépouilles des époux Navalona et Narindra Razafiarivelo seront rapatriées dans leur localité d’origine à Betafo, Antsirabe. Leur inhumation est prévue ce jour. En revanche, le petit Nomentsoa de 2 ans et demi aurait été déjà enterré hier dans le caveau familial à Manakambahiny.
Sur les 11 blessés de cette tragédie, il ne reste plus que trois à rester actuellement à l’HJRA Ampefiloha. Il s’agit de la mère du petit garçon tué.
« Son état s’améliore progressivement. Elle commence à retrouver la faculté de parler », confie un proche. Il en est de même pour l’enfant des défunts époux. Les avis du médecin, chef du service des urgences, du même centre hospitalier universitaire semblent le confirmer. « Non, je crois que ces malades ne sont plus en danger », confirme-t-il.
Rappelons que les malheureux, qui sont issus de la même famille, ont été surpris par la chute de trois grands blocs de rocher, qui s’étaient brusquement détachés du vieux socle constituant la falaise d’Ampamarinana, versant ouest et qui domine le quartier de Mahamasina.
Leurs maisons, au nombre de trois, furent littéralement laminées par ce rocher, prenant au piège ainsi certaines victimes, et ce, malgré leurs ultimes instincts de survie pour le fuir. C’est le cas de la prénommée Bako, qui fut affreuse démembrée sinon décapitée.
Selon le capitaine Randrianarisoa, chef de corps des sapeurs-pompiers de Tsaralalàna, le terrain est en perpétuel mouvement à Ampamarinana. « Qu’il pleuve ou que le temps soit plus sec, tout cela est susceptible d’influencer sur l’état des granits. L’humidité fait dilater la terre, tandis que la sècheresse la rétrécit et la rend friable. L’une comme l’autre situation peut provoquer à tout moment un terrible éboulement », a-t-il affirmé.
Franck Roland