Publié dans Société

Ambanin'Ampamarinana - Des riverains s'entêtent à rester

Publié le mardi, 05 février 2019

A cause du mépris de la loi et surtout de leur ignorance du danger qui les guette, des riverains d'Ambanin'Ampamarinana, là où l'éboulement de blocs de vieux granits a fait des victimes, ont encore continué à occuper les lieux. C'était le cas la nuit du lundi où certains d'entre eux ont tout simplement bravé l'interdiction par la Gendarmerie l'accès dans toute la zone exposée au risque de prochains éboulements.

Bien que la Gendarmerie ait donc publiquement fait savoir qu'il est désormais interdit à toute personne d'y circuler ou surtout y passer la nuit, ces habitants s'étaient entêtés à rester sur place sous prétexte de surveiller leurs biens et éviter tout risque d'incursion d'éventuels profiteurs. De plus, des personnes directement proches des quatre victimes tuées lundi matin, ont argué qu'il leur est impossible de se plier au délai d'évacuer les meubles des ruines, au plus tard jeudi prochain comme le circulaire du Fokontany l'a officiellement recommandé. “Les inhumations sont prévues ce jour dont l'une à Antsirabe et l'autre à Talatavolonondry. Ce qui est donc impossible pour nous de partir jeudi prochain. Le problème, c'est que nous ne saurons pas où mettre ces meubles dont il faudrait démonter en majorité”, déclare une mère de famille.

Parfois, certains habitants concernés font preuve d'une irresponsabilité exacerbant sinon d'un manque  total de logique, prouvant ainsi le degré d'ignorance  de leur part de la nature ou de la gravité du danger. Une mère de famille a par exemple fait savoir qu'elle ne quittera jamais l'endroit  même si les autorités, après l'avoir décreté zone rouge, recommandent  formellement de démolir toutes les habitations bâties à 70 mètres d'une servitude de passage à Ambanin'Ampamarinana.

Cette femme était allée même jusqu'à dire que le danger ne viendra pas de ces vieux granits mais plutôt des débris de végétaux qui les entourent. “Qu'on nous autorise à retourner au village une fois que les autorités réussiront à dynamiter les rochers les plus menaçants situés en amont”.

Franck Roland

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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