Publié dans Société

Opération permis de construire 2016 de la CUA - Où sont passés les 1 000 000 de FMG par construction ?

Publié le lundi, 11 février 2019

Cela fait maintenant plus de 2 ans que la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) a lancé une opération dite « permis de construire » en vue de permettre aux propriétaires de constructions illicites de régulariser leur situation. Jusqu’ici, on n’en connaît pas la suite alors que pour chaque propriétaire qui a obtempéré, la Mairie a encaissé 1 000 000 de FMG ou 200 000 ariary. A signaler que près de 167 600 constructions étaient visées. Rappelons que ladite opération de régularisation a été déclenchée le 20 octobre 2016 pour une durée initiale de 15 jours, laquelle a par la suite été prolongée jusqu’au 4 novembre de la même année. Il a été demandé aux concernés, de fournir un dossier composé d’un certificat d’immatriculation ou de situation juridique, d’une copie du titre foncier avec présentation du plan officiel du terrain et une copie de leur carte d’identité nationale ainsi que le paiement de la somme forfaitaire de 200 000 ariary au titre d’on ne sait quoi. Afin de convaincre les récalcitrants, la CUA avait brandi la menace de démolition des constructions pour ceux qui n’auront pas procédé à la régularisation. Ce qui a certainement eu pour effet de faire bousculer les contrevenants au portillon.


Plus de deux ans plus tard, aucune suite n’a été donnée à cette opération et l’on ignore à quoi aurait pu bien servir les 200 000 ariary par construction collectés par la Commune. Or, si on suppose que seulement la moitié des cibles ont été atteintes, ce qui est plutôt pessimiste, la CUA a donc engrangé plus de 83 milliards de francs malagasy (soit un peu moins de 17 milliards d’ariary). A se demander d’ailleurs si cette recette, non prévue par les textes, a figuré dans le budget de la Mairie.
 La Rédaction

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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