Publié dans Société

Santé - La médecine traditionnelle toujours au centre du débat

Publié le mercredi, 20 février 2019

Une pratique qui a existé depuis plusieurs années dans la Grande Île, la vente des tisanes à bases de plante traditionnelle est toujours pratiquée et continue d’exister jusqu’à maintenant. Malgré l’existence des pharmacies et instituts spécialisés en matière de médicaments traditionnels comme l'Institut malgache de recherches appliquées (IMRA) ou l’Homeopharma qui propose également des produits et remèdes, utiles et pratiques, entièrement naturels, beaucoup consomme encore ce qu’on appel le « Mangidy ». Vendu par des jeunes hommes ou femmes, dans des récipients en plastique, particulièrement des bouteilles avec un grand sceau, ceci se consomme en verre à un prix extraordinaire. Selon une interview effectuée, les vendeurs vendent le verre à 100 jusqu’ 200 Ariary. Le « Mangidy » est effectivement à portée de toutes les bourses, ce qui n’est pas le cas des médicaments vendus en pharmacie. Et il est très efficace, selon les amateurs. En effet, beaucoup le boivent pour traiter toutes sortes de maladies allant de la toux jusqu’aux problèmes rénaux en passant par l’appendicite ou encore la maladie du cœur. Berado est un jeune marchand ambulant de « Mangidy » et affirme parcourir plus de 10 km à pied pour écouler son produit. Son itinéraire se résume en des va-et-vient aux environs d’Anosibe, d’Anosy et de Mahamasina.


Des bases traditionnelles
Le « Mangidy » de Berado est à base de « Ravintsara » ou camphre de Madagascar, de « Fakantsilo » (racine de cactus), et de « Katrafay », une écorce d’un arbre endémique de la Grande île, de la famille des Rutacées. Toutes des plantes médicinales reconnues pour leurs vertus diurétiques, antiseptiques, antivirales et bien d’autres encore. Notre jeune homme arrive à écouler quotidiennement 3 Siny de « Mangidy » par jour, soit environ 60 litres. Beaucoup de personnes surtout ceux de la campagne font encore confiance à cette mode de guérison naturelle. Cependant, il convient de noter toutefois que les « Mangidy » sont déconseillés par les médecins, notamment en raison de l’absence de dosage strict et leurs éventuels effets secondaires. Ils peuvent provoquer des dommages au niveau des viscères, à l’instar du rein. Mais aussi, les produits utilisés par certains vendeurs ne sont pas vérifiés. Il existe plusieurs jeunes marchands, particulièrement issus des régions disant qu’ils vendent des « Mangidy » faisant grossir la partie génitale des hommes. Chose qui n’est même pas vérifié en laboratoire et qui pourra entrainer des complications au niveau de la santé des consommateurs. Un cas parmi d’autres qui mérite vérification.
Des règlements
Mais encore, selon les spécialistes, les racines ne doivent être récoltées qu’après la mort de la plante, c’est à dire habituellement en automne, sauf pour le pissenlit que l’on arrachera au printemps. On les lavera soigneusement à grande eau, puis, après avoir éliminé toutes celles qui auraient tendance à se ramollir, on les coupera en morceaux plus ou moins fins que l’on disposera sur une feuille de papier. Après trois à six heures dans un four à feu très doux, elles termineront de sécher, pendant six jours, dans une pièce ensoleillée. Alors combien de ces vendeurs respectent ces règlements « sanitaires » ? En tout cas, des prises de responsabilités devront être ainsi effectuées par le ministère de la santé publique notamment sur la légalisation de ces ventes en les faisant respecter des normes. Un travail qui nécessite la collaboration des spécialistes afin de leur imprégner dans un domaine plus professionnelle. Ceci leur donneront non seulement du travail, étant donné que la plupart de ces personnes vendant du « Mangidy » sont des illettrés, mais aussi réduira le risque que pourront provoqués ces tisanes à base de plante traditionnelle. Plus tard, les amateurs trouveront facilement toutes ces tisanes en herboristeries ou dans les bonnes pharmacies spécialisées.

T.A.

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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