Publié dans Société

Double meurtre à Mahitsy - 8 civils placés sous MD à Tsiafahy, un gendarme enquêté au PAC

Publié le vendredi, 22 février 2019

L’affaire concernant le double meurtre barbare et lâche d’un grossiste et d’un prêtre le soir du samedi 9 février, a été déférée au Parquet d’Anosy, jeudi soir. A l’issue d’une audience qui a duré jusque très tard en début de soirée,  les 8 civils impliqués dans l’affaire avaient été placés sous mandat de dépôt à la maison de force à Tsiafahy. Par ailleurs, un gendarme, également  suspecté dans cette même affaire, fut transféré au Pôle anti-corruption (PAC) pour enquête. « Il n’a pas été trempé dans le double assassinat mais doit être plutôt soumis à une enquête pour enrichissement personnel opaque», déclare un haut responsable de la Gendarmerie.   Quant à l’autre gendarme dont certaines informations ont avancé qu’il aurait été filmé par des caméras de surveillance du magasin à Mahitsy, il n’a rien à voir non plus dans cette affaire, du moins selon toujours ce haut responsable. En réalité, le gendarme en cause devrait encore purger une peine à Tsiafahy, et même des hautes personnalités comme le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie affirme s’étonner de le voir en liberté.

Mieux, le concerné, au lieu de croupir donc en prison, aurait été engagé comme chauffeur de service d’un Officier général du temps du régime sortant. Tout cela mérite donc un éclaircissement aux yeux de l’opinion.  Rappelons qu’ils étaient 9 à être initialement traduits devant la Justice dans ce drame. D’ores-et-déjà, des observateurs voient d’un mauvais œil la liberté provisoire accordé à l’un des prévenus, un civil cette fois, mais dont le rôle dans les faits n’est pas à minimiser, du moins depuis le début de l’enquête. Il fut relâché provisoirement alors que les habitants de Mahitsy le connaissent parfaitement comme étant un ex-employé du commerce visé. Il s’avère que celui-ci ne s’entendait pas avec son défunt employeur. Au moins donc, l’évolution de l’affaire doit apporter un soulagement pour les habitants de Mahitsy, qui affirment être vraiment las de l’insécurité qui a fréquemment endeuillé la localité depuis quelques mois.  De toute façon,  des tonnes de critiques et de plaintes des habitants pour inertie supposée ont débouché sur l’éviction de l’ex-commandant de brigade de gendarmerie locale et de l’ensemble de son équipe. Néanmoins, la provenance des armes utilisées par le gang du 9 février est un sujet qui devrait encore susciter un long débat. 

Franck Roland

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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