L’accident survenu vendredi dernier au Fasan’ny Karàna, était le plus meurtrier parmi ceux qui s’étaient produits le même jour par des taxis-be dans la Capitale. Un minibus Sprinter fou de la ligne 194 a foncé sur un groupe de personnes se tenant devant un kiosque à journaux, tuant ainsi deux dont un homme, de son vivant un chauffeur, et une jeune femme de 19 ans. “L’information révélée par certaines sources comme quoi le taxi-be avait été lâché par ses freins, est fausse. En réalité, le conducteur en cause s’est livré à une course avec un autre minibus. A un moment donné, il a tenté d’éviter la collision avec un poids lourd qui a roulé en contresens, ce dernier étant obligé de rouler momentanément au centre de la chaussée, son chauffeur ayant le souci d’éviter, de son côté, une crevasse occupant le côté de la voie”, confie notre interlocuteur. Le cas de cette jeune piétonne ayant perdu sa vie dans l’accident, ou plutôt de son enfant, âgé à peine d’un an, est désespéré. Ce dernier l’a accompagné mais a survécu au terrible choc. “Toute la nuit, nous n’avons fermé l’oeil et su quoi faire car l’enfant n’a pas cessé de pleurer et réclamer sa mère”, narre une source. Originaire d’Antsirabe, la victime a travaillé comme femme de ménage au sein d’une famille domiciliée dans le secteur du Fasan’ny Karàna. Ce vendredi- là, elle allait chercher le journal à ce kiosque du coin lorsque le taxi-be fou a foncé tout droit dans sa direction. Là, il n’y a aucun moyen pour la victime d’esquisser le moindre mouvement pour tenter au moins d’esquiver le véhicule fou tant ce dernier était encore en pleine vitesse pour la percuter. Le chauffeur du taxi-be en cause a réussi à se soustraire in extremis du risque d’une vindicte populaire sitôt après le drame.
Franck Roland