Publié dans Société

Tana sous les eaux - La SOGEA SATOM a aggravé la situation

Publié le mardi, 26 février 2019

C’est du moins le constat fait par bon nombre de riverains des quartiers où cette société de BTP intervient à l’heure actuelle. Le débarquement sur ses chantiers de cet adjudicataire des travaux sur les réseaux d’assainissement de la Capitale, avec ses gros engins et autres matériels sophistiqués ainsi que ses ouvriers en EPI (équipement de protection individuelle), avait pourtant suscité l’enthousiasme auprès des populations des endroits concernés. La déception fut cependant à la mesure du gigantisme affiché par cette entreprise pourtant de renommée internationale. 
Au vu des moyens matériels et humains déployés en effet, beaucoup s’attendaient à une amélioration drastique de la situation dans les endroits d’intervention de la SOGEA SATOM. Il n’en fut rien car, dans bon nombre de cas, on constate que les choses ont au contraire empiré et ce, par rapport à ce qui a été observé lorsque les travaux étaient pris en charge par les employés du modeste SAMVA, lesquels n’ont pourtant à leur disposition que des pelles, des brouettes et quelques mètres de fer rond.


Actuellement, autant la montée des eaux dès chaque début de pluie est devenue beaucoup plus rapide et beaucoup plus importante, autant la baisse est devenue très lente au point de prendre près d’une journée alors qu’elle ne durait que quelques heures auparavant. Il en est ainsi par exemple dans le quartier d’Ampefiloha-cité où quelques minutes d’averses seulement suffisent pour noyer les véhicules jusqu’aux phares, des eaux qui ne se retireront complètement que le lendemain, et encore. Du jamais vu ! La seule explication à cet état de chose est que, après que la SOGEA SATOM soit passée par là, des obstructions se sont créées quelque part en aval.
L’autre grief, et pas des moindres, émis à l’encontre de cette entreprise est qu’elle ne se soucie guère des dégâts collatéraux provoqués par ses interventions. Rupture de conduite d’alimentation en eau de la JIRAMA, déversement n’importe où (chaussées ou allées piétons) des eaux qu’elle pompe des tréfonds, non remise en leur état initiale des infrastructures détériorées pour la nécessité de ses travaux, etc. Autant de récriminations publiées sur les réseaux sociaux par les riverains excédés par la désinvolture dont la SOGEA SATOM fait preuve face à leurs doléances.
Les travaux, tels qu’ils sont menés actuellement par cette entreprise sont-ils vraiment ce qui est prévu dans le cahier des charges ? La remise en état des rues, trottoirs et autres biens publics mis à mal lors de ses interventions fait-elle partie du contrat ? (Dans la négative, celui-ci est bancal). Quid des dégâts causés aux tiers notamment lorsqu’il apparaît qu’ils sont dus à la légèreté dont l’adjudicataire a fait preuve dans l’accomplissement des travaux ? Autant de questions que les contribuables se posent et auxquelles les concernés (titulaire du marché, maîtres d’œuvre et d’ouvrage) devraient apporter des réponses pertinentes.
Car le moins qu’on puisse dire, c’est que jusqu’ici, la SOGEA SATOM crée beaucoup plus de problèmes que de solutions.
La Rédaction

Fil infos

  • Animaux sauvages saisis en Thaïlande - Œuvre des réseaux de trafiquants à Madagascar
  • ACTU-BREVES
  • JIRAMA - Ron Weiss, nouveau directeur général
  • Production d’énergies renouvelables - L’Etat encourage les investissements privés
  • Actu-brèves
  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

A bout portant

AutoDiff