Loin de se plier aux ordres impératifs de s’immobiliser, les fugitifs ont fini donc par cueillir des balles sur leurs corps. Mais leurs acolytes, dont le nombre n’a pas été communiqué, ont réussi à prendre la poudre d’escampette. « L’une des victimes n’est pas vraiment étrangère aux enquêteurs car elle est recherchée depuis assez longtemps par la Police pour plusieurs autres méfaits », devait reconnaître une source policière. Aussitôt après cette double élimination, les cadavres ont été transportés par un véhicule de la Police vers la morgue du centre de la Capitale. Pour le moment encore, il est difficile de déterminer la cible de ces bandits. De toute façon, même la Police n’a pas voulu divulguer si ces bandits ont cherché à s’en prendre à la carrière proprement dite, ou bien contre une ou des habitations de ce quartier, disons excentrique de la ville. Notons que nombreuses parmi ces habitations appartiennent au corps enseignant de l’université, sinon des logements pour étudiants.
Après les évènements qui ont secoué Itaosy ou encore Ankadikely-Ilafy où les Forces de sécurité ont éliminé d’autres bandits, voilà donc que ceux survenus hier à Ambatomaro, témoignent de leur acharnement afin de restaurer l’ordre et la sécurité pour les habitants de la Capitale et surtout de ses banlieues. En attendant donc une version officielle sur cette affaire, gageons qu’il n’y a rien à s’étonner de cette situation. L’ordre venait du chef du Gouvernement pour que les trois ministres composant nos Forces armées planchent sur une nouvelle stratégie de lutte contre le banditisme urbain à Antananarivo.
Franck Roland