Publié dans Société

Charbon de bois - Hausse inévitable du prix dans toute l’île

Publié le mardi, 09 avril 2019

En janvier dernier, le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Alexandre
Georget, a émis une note-instruction concernant l’interdiction de toute coupe, exploitation, circulation et exportation de produits forestiers sur tout le territoire national. En effet, cette note ne concerne pas que les bois précieux comme les bois de rose, ébène et palissandre. Par conséquent, ceci entraine la suspension des autorisations, agréments, convections et permis d’exploitation ainsi que l’exportation et la circulation desdits produits. Cette mesure provoque en effet des problèmes au niveau de la source d’énergie domestique, c’est-à-dire le charbon de bois, puisque le prix de ce produit ne cesse de grimper à l’échelle nationale. Effectivement, à Madagascar, le bois est utilisé par plus de 90 % des habitants comme source d’énergie domestique. Les foyers des grandes villes utilisent principalement le charbon de bois. Depuis des décennies, la situation n’a pas beaucoup évolué. Il s’agit donc d’un combustible plus que nécessaire pour toute la population. Pourtant, le charbon de bois est en passe de devenir inaccessible pour beaucoup de gens.


En difficulté
En effet, le prix minimum d’un sac de charbon est désormais de 18 000 ariary. Et encore, c’est le prix affiché par ceux qui le vendent à la source. Pour le prix moyen du sac, on doit désormais compter entre 25 000 et 30 000 ariary. Ce qui est le cas pour Majunga où ce combustible se fait de plus en plus rare. Les habitants sont ainsi dans la panique totale car bientôt, ce prix risquera d’augmenter encore. Cette hausse est surtout due à cette mesure prise par les autorités d’interdire toute exploitation des produits forestiers. « Aujourd’hui, nous ne pouvons plus acheter un sac de charbon dans notre foyer. On se contente d’acheter en détail, ce qui n’est pas du tout pratique car la quantité diminue en permanence. Au lieu d’une somme de 500 à 700 ariary consacrée à la cuisine et à l’eau chaude, désormais, nous achetons chaque jour jusqu’à 2 000 ariary de charbon. Nous ne pouvons même pas cuire des grains
car cela nécessite plus de charbon », explique un père de famille habitant dans la Commune de Boanamary, Majunga II.
Quoi qu’il en soit, Mahajanga n’est pas le seul concerné par ce problème. Antananarivo ainsi que toutes les autres Régions subissent également cette hausse. Ce problème devra être résolu au plus vite puisque les petites gens ne peuvent pas s’offrir le luxe de cuisiner avec du gaz qui coûte largement plus cher que le charbon de bois. Le ministre responsable a cependant assuré que des solutions seront préconisées ultérieurement, en concertation avec les charbonniers, pour l’exploitation de certains bois comme l’eucalyptus. Mais apparemment, cela nécessite encore du temps.
T.A.

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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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