Publié dans Société

Ma jupe, mon droit - Le ministère de l'Education nationale reconnaît ses erreurs

Publié le dimanche, 14 avril 2019

« Le port d'une tenue vestimentaire décente diminue le sentiment de désir mêlé d'irritation des violeurs. Il est du devoir des parents d'éduquer leurs filles à ne pas s'habiller d'une manière provocante ». Cette publication effectuée par le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement technique et professionnel (MENETP) via sa page Facebook la semaine dernière, sous-entendant que les victimes de viol en sont responsables de par leur habillement, a fait et continue de faire couler beaucoup d'encre. Pour apaiser cette tension, cette institution a présenté ses excuses et s'est engagée à prendre les mesures nécessaires afin de sanctionner de tels agissements contraires à l'éthique et à la morale.

« Tout en reconnaissant que le fait de relier le port d'une tenue vestimentaire quelconque par une fille ou une femme à la probabilité d'une violence sexuelle perpétrée contre elle, n'est pas la meilleure façon de sensibiliser sur la nécessité de décence dans l'éducation des enfants malagasy, le ministère partage les préoccupations des uns et des autres et affirme que rien ne peut justifier les agressions sexuelles qui pourraient être commises envers les filles ou les femmes, et encore moins leurs tenues vestimentaires », rapporte-t-il dans un communiqué.   Quelques minutes après cette publication, le ministère l'a supprimé et a sanctionné le premier responsable tout en passant par la restructuration immédiate de l'Office de l'éducation de masse et des citoyens auprès de cette institution. A travers ce communiqué, le ministère a rassuré les parents sur leur crédibilité dans leur mission dans le sens d'une bonne éducation des enfants.

Pour la majorité de la population, notamment les parents d'élèves, le rôle du MENETP se définit à l'éducation nationale et l'alphabétisation des élèves. L'exigence au niveau des tenues des filles relève de ses attributions. C'est au niveau des établissements scolaires respectifs que ce sujet doit s'imposer. Ils sont libres à élaborer leur propre discipline par rapport aux habits de leurs élèves pour une réussite scolaire. « Ma fille aînée aura bientôt 18 ans. Mais je ne lui ai jamais prescrit un code vestimentaire quelconque. D'ailleurs, le genre d'habit qui n'est pas classique est  formellement interdit dans l'établissement scolaire où elle est inscrite », raconte un père de famille.

K.R.

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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