Le braquage survenu vendredi soir dans un taxi-brousse et qui a visé trois propriétaires bovins du côté d’Ambohidratrimo, provoque un tollé général. En effet, il s’avère qu’un gendarme était dans le coup. Mais dès le samedi après-midi suivant, l’agent des Forces de l’ordre en cause s’était rendu de son propre chef auprès des autorités. Une information récemment confirmée par la Gendarmerie a indiqué qu’il a d’abord contacté cette dernière par téléphone pour annoncer qu’il était prêt à se rendre. « Nous étions informés sur sa volonté de se rendre dès samedi matin et il l’a fait au cours de l’après-midi », commente une source du côté d’Andrefan’ Ambohijanahary. Avant son possible déferrement prévu normalement ce jour, il était encore soumis à un interrogatoire par ses collègues enquêteurs tout au long de la journée d’hier. Avec son grade « trois barrettes », le concerné travaille au Toby Ratsimandrava. Quant à son rôle dans ce braquage, il est le propriétaire de la Peugeot 309 qui a transporté les bandits. D’ailleurs, sa photo laissée dans la voiture, a facilité la tâche de ses collègues pour l’identifier.
Après que les bandits aient pu mettre la main sur les 3 sacs bourrés d’argent liquide des éleveurs victimes, ils s’étaient enfuis à bord de la 309. A mi-chemin menant vers la ville, un des assaillants a quitté la voiture pour prendre un « taxi-be ». Un peu plus tard, des témoins ont affirmé voir un gendarme de Mahitsy l’interpeller à sa descente du bus. Toutefois, le Toby Ratsimandrava n’a pas confirmé cette information. Entre-temps, la Gendarmerie de Mahitsy a érigé des barrages sur la RN4. Mais le véhicule fugitif a voulu encore forcer le passage, obligeant ainsi les gendarmes à procéder à des tirs nourris sur la 309. Arrivés au niveau du pont d’Ambavarano à l’embranchement des routes séparant Ambohitrimanjaka et Ambohidratrimo, les assaillants ont dû fuir à pied, leur voiture étant rendue inutilisable. Lors d’une fouille à l’intérieur de celle-ci, les gendarmes de l’intervention ont trouvé un sac contenant 79 millions d’ariary, une arme de poing, quelques munitions et surtout la photo du gendarme mis en cause.
F.R.